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La psychologie des foules.

Publié le 21 août 2008 par Carlitablog666
Blog de carlitablog : Tendance et Rêverie, La psychologie des foules.

Foule, nationalisme, démocratie et politique.

Gabriel Tarde, dès sa jeunesse, se définit comme hostile à la démocratie et au suffrage universel. Après la Commune de Paris, qu'il décrit comme un "cauchemar politique", il s'engage en faveur de la monarchie. Même s'il semble ensuite s'accommoder de la République, il demeure un conservateur  épris de l'ordre. Cependant, au moment de l'affaire Dreyfus, qui représente à ses yeux l'avènement de l'ère des publics et de l'opinion, il signe une pétition modérée plutôt dreyfusarde.

Son rival, Gustave Le Bon, plus violemment antidémocrate, s'affirme comme un anti dreyfusard. Après la Première Guerre mondiale, il s'affiche comme l'inspirateur du dictateur fasciste italien Mussolini, avec qui il entretient une correspondance et dont il se vante d'être le conseiller.

De par son engagement patriotique, Scipio Sighele est amené à faire machine arrière par rapport à sa dévalorisation des foules. Il en appelle à la formation d'une "seule âme italienne", tout en se montrant hostile au nationalisme de droite développé notamment par Maurice Barrès.

A l'instar d'Hippolyte Taine, Tarde et Le Bon, les psychologues des foules ont souvent eu des positions politiques conservatrices plus ou moins de droite. Cependant certains, et non des moindres, se sont situés à gauche ou plutôt à gauche, comme le montrent les exemples d'Emile Zola et de Sighele.


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