Magazine Conso

Test: Civilization Revolution DS

Publié le 27 août 2008 par Guls
Jeu mythique développé sous l'égide de Sid Meier, Civilization a fait trembler plus d'un joueur PC avec sa durée de vie virtuellement infinie et sans richesse non moins importante. Si Civ II succéda au premier opus en faisant connaître la série au grand public, le troisième volet eu moins de succès, mais prépara correctement l'arrivée, peu de temps après, de Civilization IV sur PC, succès planétaire et probablement l'un des meilleurs jeu de gestion-stratégie existant, inégalé depuis sa sortie. Grâce à deux extensions et à une durée de vie digne de ses prédécesseurs, Civilization IV se tailla une place au panthéon des jeux d'anthologie, mais il lui restait encore un territoire à conquérir: le Grand Public.

Avec ses mécanismes complexes et ses parties pouvant durer une éternité, Civ restait hors de portée du joueur occasionnel, voilà pourquoi le bébé fut remanié et adapté pour les consoles dans une nouvelle série nommée Civilization Revolution, parue sur Playstation 3, Xbox360 et Nintendo DS. C'est cette dernière version que nous allons décortiquer aujourd'hui...
Gestion mégalomaniaque
Pour ceux qui ne connaissent pas l'opus original, vous allez me changer cela sans plus attendre. Petit rappel toutefois du concept de base de la série, repris dans les versions consoles. Civilization vous met au commande d'une civilisation (sans le Z) depuis les premières heures de la préhistoire jusqu'à la première colonie sur une planète extra-solaire. Gérant votre peuple sur une carte du monde vu du dessus, vous devrez créer des villes afin d'étendre votre territoire, décider de la direction à prendre au niveau recherche technologique, construire des bâtiments dans vos cités, entraîner des soldats pour partir à la guerre, faire preuve de diplomatie avec les peuples voisins, et bien d'autres choses encore.
Le concept reste le même pour tous les épisodes de la série, et la version DS ne fait pas exception. Tout ceci se gère sur la carte et via un système de menus qui s'ouvre et se referme très facilement en utilisant les touches de la console. Après une petite heure d'adaptation, pas de risque de se retrouver perdu ou de ne pas savoir quoi faire: des conseillers sont là pour nous aider, et ont s'y retrouve rapidement.

Civ'Liposuscion
Afin de mieux coller au format console, l'interface a été complètement revue pour se contrôler avec les boutons de la DS. On oubliera vite le stylet, utilisable mais bien trop imprécis. Autant pour la particularité de la console. Menus et fenêtres ont été particulièrement bien pensées et le passage au format portable n'entache pas le gameplay. Le format a également été modifié: fini les parties de 30 heures, sur DS comme sur consoles , une partie durera entre 4 et 5 heures, plus si vous êtes lent. Pour faire rentrer 4000 ans d'évolution en 4 heures de jeu, il a également fallu trancher dans le vif: les bâtiments ne sont plus aussi nombreux, de même que les technologies, et tout se fait plus vite, à l'image des routes qui se construisent instantanément d'une ville à une autre, ou des ressources naturelles qui ont presque disparu.
Si certains tests des versions Xbox360 et PS3 expliquaient que le jeu faisait la part belle aux combats, je n'ai pas ressenti cela sur la version DS. Différents types de victoire sont possible, allant de la militaire à la diplomatique en passant par la culturelle ou la scientifique, et chacune est atteignable rapidement pour peu qu'on se focalise assez tôt dessus. Cette profusion d'objectifs, alliée au générateur aléatoire de cartes, donne au jeu une grande durée de vie qui n'est pas à négliger.

DS anémique
Si les modifications d'interface et de contenu passent plutôt bien, on ne peut s'empêcher de remarquer que le jeu n'a manifestement pas été optimisé pour la DS. Devant gérer un très grand nombre de paramètres simultanément, la console commence à sérieusement ramer lorsqu'un très grand nombre de villes sont présentes en jeu. On regrette d'autant plus ce problème que les graphismes ne sont pas fantastiques si l'on les compare à d'autres jeux de stratégie sortis sur le même support.
Tout aussi inquiétant que les problèmes d'ordre techniques, le jeu pose parfois de sérieux problèmes de balance hérités des tous premiers épisodes de la série. Certaines merveilles ont un effet tellement important sur le jeu que lorsqu'un ennemi les possède, il devient presque impossible de le rattraper sur ce plan. Ainsi, l'Atelier de Léonard qui fera évoluer vos unités au stades suivants de modernité, est primordial pour qui privilégie l'armée, tandis que la merveille Holywood donne un énorme avantage culturel. Cette puissance n'est malheureusement pas contrebalancée par des coûts de fabrication trop extravagants, et la course à la puissance devient subitement une course à la merveille, bien moins intéressante.

Mini-Civ
Malgré des défauts manifestes, on ne peut que saluer l'initiative de Firaxis de porter l'un des meilleurs jeu de gestion sur PC sur une console comme la Nintendo DS. Les vétérans de la licence s'amuseront une vingtaine d'heures avant de retourner sur l'opus original, tandis que les nouveaux venus auront là un contact intéressant avec l'univers des jeux de gestion stratégie, un bon début si l'on veut commencer doucement.
Test: Civilization Revolution DS

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Guls 278 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte