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Rien que pour vos cheveux

Par Rob Gordon
Rien que pour vos cheveuxLes films d'Adam Sandler (on ne parle pas ici du fabuleux Punch-drunk love ou du très moyen Reign over me) ont une caractéristique commune, que l'on retrouve d'ailleurs dans bien d'autres comédies. Ça commence très fort, peut-être trop, avant de s'affaisser peu à peu jusqu'à une conclusion laborieuse. Rien que pour vos cheveux n'échappe pas à la règle : les vingt premières minutes sont poilantes, ce drôle de Zohan (agent secret invincible, amant imparable, homme parfait) nous régalant de ses excès et de sa personnalité singulière. Sandler prend un vrai plaisir à se dissimuler sous un complément capillaire encombrant, l'absurde flirte avec le n'importe quoi, et tout le monde est content.
C'est quand l'agent du Mossad débarque aux States que le film commence à perdre de la vitesse. On se lasse bien vite des envies de Zohan de devenir un coiffeur réputé ; passé l'amusement provoqué par ce drôle de contraste, Rien que pour vos cheveux commence à piétiner, les scènes les plus punchy semblant réservés aux seconds rôles (John Turturro impayable en nemesis du héros, et surtout Rob Schneider, méconnaissable et explosif en berger avide de vengeance). Sandler, lui, piétine sec, et c'est dommage. L'avantage, c'est que contrairement à certains de ses homologues comiques, il laisse de la place et du temps de parole à ses partenaires, ce qui fait souffler un vrai esprit de corps sur ce film qui ne restera pas comme le plus réussi dans lequel Sandler ait fait le clown, mais qui manie plutôt bien un sujet avec lequel tout le monde n'a pas envie de déconner. Rire du conflit israélo-palestinien à moins de 10000 km de là, fallait oser...
6/10

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