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A qui le tour ?

Par Philippe Chouraqui

Nicolas Sarkosy est en passe d’éliminer tous ses concurrents pour les échéances électorales des 5 prochaines années, au minimum. Après avoir réduit le Front National à un niveau historiquement bas, avoir fait éclater l’UDF, c’est le tour du PS de subir les foudres de Mr le Président.

Après avoir intégré des socialistes au gouvernement, il soutient maintenant la candidature de Dominique Strauss Kahn pour la présidence du FMI, propose à Jack Lang de participer à une commission sur la réformes des institutions, dans l’objectif non voilé de les éloigner de la base du PS. Ce dernier connaît manifestement les pires difficultés à se réformer en profondeur, ce qui pourrait expliquer la fuite du navire des dinosaures. Après tout, ils ont une carrière à mener.

Si stratégiquement, et d’un point de vue personnel, Nicolas Sarkosy manoeuvre avec brio, et pour le plus grand bien de sa carrière, on peut néanmoins s’interroger s’il en est de même pour la France. Je suis contre la cohabitation, quelque soit la majorité au pouvoir, cependant, il me semble très important que l’opposition soit représentative et influente pour faire avancer les dossiers importants dans le bon sens pour notre pays.

Aujourd’hui, non seulement la majorité est écrasante au Parlement, mais l’opposition n’est même pas crédible aux yeux des français. Nos yeux ne sont tournés que vers le gouvernement, sans ne rien attendre du PS, plus en prise à ses querelles internes que force de proposition.

Je n’ai pas d’avis tranché sur Mr Sarkosy, j’attends de voir, mais je n’aime pas savoir une personne à ce niveau de responsabilité sans contre-pouvoir.


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