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Fantômes contre fantômes, dernier film de Michael J Fox

Par Bebealien

Ce blog est un scandale. Déjà, il n’y a pas eu d’article hier pour faute de surcharge de boulot, deuxièmement ce titre est faux. En effet Michael a tourné ensuite dans Interstate 66, un film non sorti en France, et quelques épisodes de série télé. Il n’empêche qu’avec sa maladie de Parkison, sa carrière s’est arrêtée net. Dommage, sa tête de gamin et son humour marchaient vraiment bien… J’en profite pour passer un coup de gueule : Troupe d’Elites, un film se déroulant dans les Favelas brésiliennes et présenté comme le pendant forces de police de la Cité de Dieu, qui sort aujourd’hui, n’est projeté que dans 4 salles en France !

Fantômes contre fantômes – Le film qui a généré le Seigneur des Anneaux

Frank Bannister est un faux médium, utilisant ses amis fantômes pour terroriser une population qu’il arnaque ensuite en lui faisant payer ses services. Mais lorsqu’un mystérieux spectre commence à tuer à répétition, les soupçons se portent sur Frank dont l’attitude et les lubies étranges dérangent. A lui de comprendre qui est ce spectre et que faire pour l’arrêter…

Une affiche sobre et efficace

Fantômes contre fantômes et un film à part pour Peter Jackson. Après Créatures Célestes, films plus modeste mais plus personnel, il touche pour la première fois à une grosse machine hollywoodienne. C’est lui qui proposera de tourner en Nouvelle Zélande pour diminuer les coûts. Il en profitera pour mettre en avant Weta, sa société d’effets spéciaux, qu’il agrandira spécialement pour l’occasion. Mais à la suite du film se posait la problématique de réutiliser le matériel investi. Jackson a alors l’idée de faire un film d’héroic fantasy, lui permettant d’amortir correctement ses acquisitions : ce sera le Seigneur des Anneaux. La suite appartient à l’histoire. Mais revenons à nos moutons.

Michael J Fox mêne l’enquête…

Fantômes contre fantômes est assez typique de la transition qui s’est effectuée à la fin des années 90. Jusque là, les muscle-men comme Stallone, Willis et Schwarzenegger dominaient le cinéma popcorn en incarnant toujours un héros fort et sans failles. Le public commençant à se lasser et les années Reagan s’achevant, il a fallut trouver de nouveaux héros, plus humains et avec lesquels il était plus aisé de s’identifier. Michael J Fox, Mel Gibson avec l’Arme Fatale ou Will Smith avec Bad Boys en sont des exemples.

Et dans Fantômes contre Fantômes le personnage de Frank est clairement de cette trempe. Looser, paumé, antihéros au possible, c’est un monsieur tout le monde avec une faculté particulière : il voit les fantômes. C’est la seule chose qui le différencie de vous et moi. D’une mauvaise foi à toute épreuve, menteur et arnaqueur, son personnage ne peut que nous rappeler ce que nous sommes…

Frank Banner et ses amis fantômes…

Mais au-delà de l’écriture et du personnage principal, Peter Jacskon révolutionne le blockbuster américain en produisant pour la moitié du coût habituel un film qui se veut à la pointe des effets spéciaux (un peu comme Terminator 2 en son temps). Et force est de constater, que même dix ans plus tard, il tient parfaitement la route. Alors certes aujourd’hui on rajouterait un peu de finesse sur certains plans, mais globalement, le travail abattu est impressionnant.

Judge, un fantôme western aimant tirer tout ce qui bouge quand il ne se fait pas voler ses dents par un chien fantôme…

Autre point intéressant : la noirceur du film. Hollywood est plutôt attaché à véhiculer des valeurs positives à base d’héroïsme et de bons sentiments dans ses blockbusters. Ici, le héros est un naze, les protagonistes tombent comme des mouches, il est souvent fait référence à un massacre particulièrement sauvage… bref on est plus proche d’une ambiance adulte que d’un Disney. Mais Jackson réussit le tour de force de rentre cette noirceur acceptable pour un gosse. C’est vrai qu’un gamin de douze ans aujourd’hui pourra se procurer n’importe quel film ultra trash très facilement, et sera donc moins impressionnable… il n’empêche qu’arriver à conjuguer autant de noirceur avec un esprit si pop est rare…

Le film de Jackson est disponible dans une très bonne et très complète édition DVD comprenant entre autre un Director’s Cut bien sympathique rajoutant 20 minutes de métrage et permettant de fluidifier l’histoire. Il serait dommage de passer à côté…


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