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Soirée de gala au PS du Nord.

Publié le 05 septembre 2008 par Marc Vasseur


Soirée de gala au PS du Nord. Hier au Parti Socialiste, c’était fête… une soirée de présentation des contributions. Le format était simple, 7 minutes (sans vidéoprojecteur, le camion de livraison étant sur la route et pourquoi faire chier les militants avec des crobars à deux balles de l’INSEE, de l’OCDE ou d’Eurostats… hein, je vous pose la question), sans débat. Donc la salle était pleine comme un œuf, le poussin que je suis avait chaud, 250 cerveaux fonctionnant à plein régime ça fait monter la température.

Sinon, vache qu’est ce que je fous là… bientôt à la tribune… à coté d’Henri Weber, David Assouline, Benoit Hamon, Marie-Noel Lienemann, Martine Aubry, Pierre Mauroy, Bernard Derosier, Marc Dolez et d’autres. Ah oui, je dois présenter la contribution Urgence Sociale de Pierre Larrouturou… pfoufff, un sans-grade, un sans cravate, ouais en plus j’avais mis un tee-shirt violet du meilleur effet.

Bon, ça commence… notre premier fédéral, Gilles Pargnaux nous fait son petit mot introductif, l’ambiance est plutôt bon enfant… Lors du dépôt des contributions et le hasard faisant bien les choses, c’est celle de Hollande qui commence et moi, je passe en 13… le dernier… heureusement que les 21 n’étaient pas là. Que faire comme dirait Vladimir, tiens ben prendre des notes, c’est con j’ai pas de portable, stylo, A4 à l’ancienne quoi.

Ah non, on commence pas… on fait de la claque aux différents responsables… cette fois, on peut y aller.

C’est Wulfrand Despich qui commence donc pour Holland et ses 10 questions qu’il aurait pu se poser au cours des 10 dernières années. Ensuite, c’est Jean-Michel Stievenard pour Delanöe qui nous fait un joli hommage à Martine Aubry (très tendance ce soir…)… faut le savoir, on s’aime tous dans le Nord. Arrive le tour de Martine.

Soirée de gala au PS du Nord.
Ca applaudit bien, en même temps , elle joue à domicile (j’y reviendrai). Hop, le nouveau hochet très tendance sur la Poste… bon… un long couplet sur le fait que le libéralisme économique c’est pas bien… ok… il faut une société plus sociale… ouais, certes et ? donc être socialiste… oulla… c’est du lourd en proposition… ah si… une nouvelle exonération de charges moyennant augmentation de salaire. Pause… regardez le crobar (part des salaires dans le PIB). Y a besoin de nouvelles exonérations ?… si c’est la mesure phare pour faire gauche, je veux bien. Après, bloquer les loyers (vu leur niveau, ça fera une belle jambe aux locataires et quid des charges). Ahhh… la croissance, enjeu majeur de l’Union Européenne.

Parenthèse, je n’ai jamais autant entendu autant ce soir le mot croissance utilisé comme saint graal, plus rarement une interrogation pertinente sur la validité de ce concept.

Ensuite Marc Dolez. Il a bouffé du lion, je ne l’ai jamais vu comme ça, il a du choper un virus curieux à fréquenter les tribunes de l’extrême gauche. Sinon, je partage en tout point son droit d’inventaire sans concession sur nos années de gouvernement et sur le désastre de 2002. (pour le coup on peut utiliser ce mot). Il annonce enfin qu’il rejoint Jean-Luc Mélenchon.

Après c’est le tour d’Utopia, c’est moins bon sur la forme et je ne lui jette pas la pierre (je serais gonflé), c’est moins pro mais d’un contenu plus fouillé sur le fond avec enfin un questionnement sur la croissance dans un monde fini.

20h15… j’ai chaud… tite clope aussi… et zut c’est au tour de David Assouline… et j’entends ensuite un Henri Weber que j’ai déjà entendu plus inspiré. Sinon, il nous a dressé le portrait robot de la parfaite 1ère Secrétaire…

Ah, Benoit Hamon, je n’avais encore jamais eu l’occasion de l’entendre à une tribune. On voit qu’il sait faire mais très honnêtement, un peu le sentiment d’un discours qui tourne en rond… capitalisme en crise, plus de régulation, plus de redistribution. Discours très généraliste hormis la création d’un noyau dur européen avec des critères de convergence sur la fiscalité, le social. Je partage ce point du concept d’Europe concentrique mais le préalable est de restaurer le crédit des socialistes français auprès de nos homologues européens… et il y a du chemin à faire, ne serait-ce que d’arrêter de penser que l’essentiel de la vie politique se passe à Paris pour je ne sais quelle ambition. Il reprend par ailleurs l’idée d’Aubry sur l’exonération de charge… à la fin, notre premier fédéral lui fait des grands signes pour le féliciter… l’accord est passé, drague ouverte. J’ai vraiment le sentiment d’un discours d’attente vis-à-vis des prochaines semaines.

Ouf, Besoin de gauche cause un peu du fonctionnement du parti… c’est vrai qu’on a aucun soucis de ce coté là… où ai-je la tête ? Ah… son représentant en profite pour un appel à Martine.

On passe à la contribution de Mélenchon présentée par François Delapierre. Désolé, je lâche un gros mot. Putain, il est bon le bougre et il attaque fort. La rochelle, l’absence de politique dans ce congrès, de ce théâtre d’ombres. Au niveau des propositions, que le prochain Parlement européen est un mandat institutionnel. Un autre point quelles alliances… François, avant de parler de ça faudrait peut être dire sur le quoi… oui on revient au débat de fond.

Les camarades parisiens s’éclipsent, c’est dommage, ils ne pourront pas profiter de ma prestation.

Au tour de Marie-Noëlle Lienemann, sans note et comment dire, je ne suis pas certain qu’en brandissant unité de la gauche, on parvienne à redonner espoir aux citoyens et de même avec la proposition d’un parti unifié.

Zut, elle déborde de près de 5 minutes… sympa pour les deux nanards qui terminent, ça ne met pas de stress supplémentaire… pas du tout. Je zappe le camarade du pole écologique… je tente de me concentrer.

C’est à moi… il est 22h09… cela fait maintenant 3 heures que le machin a commencé… je suis le dernier… trop cool. Et 10 minutes pour faire passer le message. Conscient que les gens saturent… pareil… j’accélère et boucle en 7 minutes au détriment parfois de la clarté d’élocution. Pour le contenu, vous pouvez lire en dessous. Sinon, je n’ai pas à rougir de ce que j’ai dit, j’en suis satisfait. Prochaine fois… Le congrès fédéral probablement.

Ah sinon… Je remercie Pierre Mauroy et Bernard Derosier (député et président du département) d’être restés jusqu’à la fin de mon propos, ce qui n’est pas le cas de tout le monde et je ne parle pas des militants de base…

Au final, rien de bien neuf, beaucoup de postures et quelques éléments de tactique.


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