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[Bilan] Psych - saison 1

Publié le 11 juillet 2007 par Heather

psych1b.jpgLa saison 2 de la série Psych commence vendredi prochain sur USA Network. Suivant le principe qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire (la date butoir étant la reprise de la saison suivante), voici donc un rapide bilan de cette saison 1 (dont les derniers épisodes n'ont pas pu être reviewé par manque de temps -en raison d'une diffusion scindée en deux par la chaîne câblée qui n'était pas des plus inspirées).

Il ressort de cette première saison une amélioration au fil des épisodes pour parvenir à trouver le ton juste et l'équilibre entre les personnages. Psych est une parodie de séries policières, s'amusant à pointer les travers de dialogues stéréotypés trop sérieux et prenant plaisir à rester dans le domaine du décalé, gardant une distance entre l'intrigue et les personnages. L'enquête de l'épisode sert souvent plus à offrir aux personnages l'occasion d'échanger piques et amabilités sur un fond policier, ce dernier complètant finalement efficacement l'ensemble. La qualité des intrigues est donc assez inégale. Les enquêtes n'apparaissent parfois que comme un prétexte issu d'un stéréotype. En revanche, d'autres fois, elle focalise plus l'attention de nos héros, et par là même du téléspectateur. La série aime également s'intéresser à des cas un peu loufoques, telle la mise en scène de l'univers impitoyable dans les coulisses d'un concours de "spelling bee" (épeler des mots).

Mais ce qui confère son attrait à cette série, ce sont ses personnages. Shawn Spencer -celui autour duquel tout gravite, puisqu'il est celui qui joue les détectives en se faisant passer pour un médium- était au début un brin agaçant par son théâtralisme excessif et ses visions feintes jamais inaperçues. Mais, au fil des épisodes, l'habitude prise par le téléspectateur aidant, l'acteur parvient à arriver à un équilibre plus juste, tout en continuant à retranscrire les excès dans lesquels verse souvent ce personnage qui est un vrai numéro à lui tout seul. Surjouant énormément, il a réussi à prendre plus de distance avec le reste de l'intrigue, alternant moments sérieux et mises en scènes grotesques. D'autant qu'avec un aplomb quasi constant, Shawn ne s'interdit quasiment rien.

La galerie des autres personnages se définit plus par la dynamique de leurs relations. Shawn et Gus forment un duo décalé, souvent immature, toujours parodique, rarement ennuyeux. Meilleurs amis depuis leur enfance, leur complicité permet aux scénaristes de nous faire rire grâce aux piques constamment échangées et aux pseudo-rancoeurs passées qui ressurgissent, telle, au lycée, une adolescente dont le coeur était à prendre, ou plus loin encore, une tricherie lors d'une partie de bataille navale. C'est toujours détendu entre eux, malgré les éclats constants qui rythment leur amitié. Gus est le pendant parfait à Shawn, le raisonnable et prudent ami qui se laisse toujours entraîné par ce dernier.

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Une autre figure occupe une place centrale dans la vie de Shawn, à son corps défendant : il s'agit de son père. Ancien policier à la retraire qui a constamment entraîné ses capacités d'observation depuis son plus jeune âge, il s'impose avec ses valeurs et ses principes, exaspéré par l'attitude désinvolte de Shawn et plus encore, lorsqu'il entend parler de son idée de se faire passer pour un médium... Leurs relations sont initialement très tendues mais, finalement, ils parviennent à un terrain d'entente de façon à les équilibrer. Leurs intéractions ajoutent une nouvelle dynamique souvent humouristique, entre conseils échangés et exaspération réciproque. Chaque épisode, quasiment, offre un nouveau "round" entre le père et le fils.

Parallèlement, pour compléter le tableau, Shawn rencontre certaines résistances au sein de la police. Si la chef se préoccupe surtout des résultats et ne tique pas vraiment sur le terme de "médium", le détective en chef, Lassiter, se montre plus réticent. C'est une compétition sourde qui s'impose avec Shawn, accompagnée de piques constantes et de désapprobation réciproque, chacun s'emparant de toutes les occasions offertes pour amoindrir son "opposant" ou le placer en porte-à-faux. Mais si Lassiter ne manque jamais une occasion d'écarter Shawn d'un cas, la série choisit ensuite de dépasser cet unique ressort pour s'intéresser en lui-même au personnage de Lassiter. Stéréotype psycho-rigide, véritable workaholic relativement asocial, la seconde partie de la saison s'arrête sur certaines failles du personnage, avec un effort pour l'humaniser. Cet aspect est développé grâce à sa partenaire, une ravissante détective qui n'hésite pas à s'allier à Shawn et à lui transmettre informations et dossiers en cachette. Si ses efforts ne paient pas toujours -pour ne pas dire rarement-, elle provoque et met à jour certains travers de Lassiter. Finalement, elle est un pendant "lumineux" à son partenaire, permettant une dynamique interne au duo intéressante même si elle n'est pas pleinement exploitée par les scénaristes.

Bilan : La richesse humouristique de Psych, autant que son attrait, réside dans la dynamique existant entre les différents personnages. Les dialogues sont dynamiques, portés par une bonne humeur ambiante contagieuse. Sans prétention, refusant de se prendre au sérieux, la série excelle dans une autoparodie sympathique. Baignant dans une atmosphère décalée et détendue, il s'agit d'un divertissement agréable à suivre, réussissant souvent à faire rire le téléspectateur devant ces dialogues ou situations improbables.

Pour un aperçu, voici le générique, assez court mais entraînant, qui nous place bien dans l'ambiance de la série. Il s'agit d'une chanson composée pour la série, intitulée "I know, you know", interprétée par les Friendly Indians :

La bande-annonce diffusée sur USA Network annonçant cette seconde saison :


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