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France 2 - Serbie 1 : équipe de France en reconstruction

Publié le 11 septembre 2008 par Kamizole

yoann-gourcuff.1221157078.jpgHier soir, j’étais pourtant archi-crevée. Résultat de mes insomnies chroniques et dernières “farces et attrapes” de Tubarào, alias Destructor le magnifique… Ce fut comme ça toute la journée, une véritable zombie et l’impression, désagréable s’il en fût, de porter deux lourdes valises descendant jusqu’au milieu des pommettes en lieu et place de mes paupières inférieures.

Je décidai de me coucher tôt et j’étais allongée, écoutant les dernières nouvelles de France-Info, le casque sur les oreilles (le dernier qui soit rescapé des petites quenottes acérées du Redoutable ! Il est plus volumineux et les fils aussi…) quand j’entendis parler du match de l’Equipe de France que j’avais décidé de regarder (mais oublié dans mon lamentable état).

L’intérêt et la curiosité reprirent le dessus : l’Equipe de France aura-t-elle fait des progrès ou est-elle définiti-vement en déliquescence ? Je me relevai.

J’avais encore une bonne demi-heure pour me préparer un café (ce n’est pas celui-là qui m’empêcherait de m’écrouler dans mon lit dès la fin du match !) et mettre en marche la télé… ça peut faire rigoler mais si je me sers quotidiennement d’un ordinateur, je ne suis guère à l’aise avec le matériel hi-fi.

J’ai heureusement mis de côté les deux télécommandes (sur 4 !) et enfin ! compris, après 9 mois pendant lesquels je n’avais plus du tout allumé la télévision, qu’il me fallait me servir de la première pour mettre en marche et diminuer le son (je ne comprendrais jamais pourquoi les téléviseurs ont un son réglé au maximum à l’ouverture…) et ensuite prendre celle de la TNT pour choisir la chaîne. En l’occurrence TF1. Le foot est bien la seule chose que j’y regarde !

Ce serait indubitablement le match de la dernière chance pour Raymond Domenech… Vae victis !

On lui a adjoint Alain Bogossian qui fit partie, comme joueur, de la “dream team” de l’équipe victorieuse de la Coupe de Monde de 1998. Dix ans, déjà.

Il était évident que Philippe Mexès ne serait pas titulaire… qu’il ait été toutefois sur le banc des remplaçants n’est guère surprenant, en l’absence de Viera, “à l’infirmerie” pour le moment…

A mon avis, Evra n’avait point démérité face à la sélection autrichienne et son absence peut expliquer que Benzema (fort heureusement remplacé par Anelka à la reprise) soit passé presque complètement à côté de son match car beaucoup de ballons étaient passés par eux sur le flanc droit, avec de bonnes passes courtes, lors du précédent match.

Toutefois, la titularisation à la place d’Evra du jeune défenseur (très prometteur) Gaël Clichy, fut un des très bons choix tactiques de Raymond Domenech qui a permis de révéler un vrai talent défensif, plein de vivacité alliée à une technique très sûre permettant notamment des tacles efficaces mais très “propres”. A revoir rapidement !

Bakari Sagna, cette fois sur le flanc droit, confirma la bonne impression qu’il m’avait faite lors du précédent match. J’espère qu’ainsi nous serons définitivement débarrassés de Willie Sagnol (31 ans) que je n’ai vu courir réellement qu’une seule fois pendant toute la durée du match contre la Roumanie !

C’est mémé Kamizole qui le dit : place aux jeunes !…

Je ne vise pas du tout Thierry Henry, non pas seulement parce qu’il a ouvert le score grâce à un but sompteux (celui d’Anelka - grâce à un “une-deux” avec Gourcuff - ne le fut pas moins) mais surtout parce que je suis certaine qu’il a une bonne influence sur toute l’équipe et que c’est un des joueurs de la plus belle époque qui est certainement le mieux à même d’effectuer la transition entre les “anciens” et les “nouveaux”.

Même si le jeu fut plaisant à regarder en première période, les Bleus ayant retrouvé un très bon rythme qui leur avait fait totalement défaut devant l’équipe Roumaine au calamiteux “Euro 2008″ (ils retrouveront d’ailleurs les Roumains le 11 octobre) elle fut stérile en ce qui concerne les buts.

Avec toutefois quelques frayeurs, heureusement parées par des sauvetages in extremis d’Abidal et surtout Manonda qui se révèle très sûr pour un jeune gardien. Les quelques tentatives de tir au but des Français n’étaient pas assez puissantes pour mettre le gardien serbe en difficulté.

Je ne me souviens plus si c’est pendant la première période ou la seconde qu’un véritable boulet de canon expédié par Yoann Gourcuff atterrit sur la barre transversale… Tir de loin fort prometteur.

C’est inconstestablement ce jeune joueur (22 ans) qui évolue actuellement sous les couleurs des Girondins de Bordeaux qui est la révélation de ce match. Il portait ce me semble le numéro 8 mais il pourrait sans complexe le troquer contre le numéro 10 de Zidane.

C’est un authentique milieu de terrain offensif et récupérateur de balles (comme Jérémy Toulalan qui confirme les qualités mises en évidence contre l’Autriche) qu’il exploite rapidement, pénétrant les lignes adverses avec une rapidité alliée à une technique très sûre qui lui permet de rarement perdre la balle. Un très bon meneur de jeu qui sait distiller de bonnes passes au bon moment aux joueurs bien placés et en mouvement. Cela fait plaisir à voir et si l’Equipe de France retrouve un second souffle, il n’y sera certainement pas étranger.

Alors que Jean-Michel Larqué et Arsène Wenger déploraient le peu de ballons touchés par Sidney Govou, celui-ci fut néanmoins grâce à une talonnade fort opportune, à l’origine du premier but, expédié au fond des filets serbes par Thierry Henry. A mon avis, le nombre de ballons touchés importe moins que l’usage que l’on en fait.

Je surveillai Abidal du coin de l’oeil, ayant lu et entendu pis que pendre sur lui… Ce qui me surprenait car j’avais un bon souvenir de ce joueur quand il évoluait sous les couleurs de Monaco et plus tard à Lyon. Mais les afficionados déçus sont pires qu’une meute de chiens enragés.

Pour l’essentiel, il défendit correctement (il ne pouvait faire pire que Mexès !). Mais comme bien souvent, une seule erreur qui fut fatale. Vers la 70ème minute, alors que l’équipe de France menait 2-0…

Les Bleus nous avaient régalé pendant 20 minutes d’un jeu somptueux et visiblement, depuis la reprise, les Serbes peinaient physiquement, ne parvenant à reprendre le dessus dans aucun compartiment du jeu. Constamment dépassés par le jeu en mouvement de l’Equipe de France.

Je ne sais plus comment ni pourquoi Abidal se trouva quasi devant son but avec un ballon aérien, bien difficile à négocier… Je ne saurais dire s’il pouvait faire autrement que l’expédier du pied derrière sa ligne de but (d’où le corner qui réusssit aux Serbes, je m’y attendais !). Aurait-il pu essayer de l’amortir de la poitrine et ensuite l’envoyer le plus loin possible devant ?

Toujours est-il que les Serbes à l’agonie reprirent du poil de la bête et les vingt dernières minutes furent particulièrement crispantes, les Bleus ayant tendance à se replier sur leur milieu de terrain pour défendre.

Peu de temps auparavant, j’en étais presque à expérer un 3-0 voire plus, pourquoi pas ? un score fleuve qui eût été très bon pour le goal average en cas d’égalité de points à la fin de la série de matches éliminatoires… et je me retrouvai à redouter une égalisation serbe !

Faut plus me faire des frayeurs pareilles !


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