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Anorexie : Conflits de deux Parties

Publié le 12 juillet 2007 par Frédéric Duval-Levesque

Premièrement, aider la jeune fille à renouer avec la partie qui veut aller bien et/ou manger normalement et/ou guérir.

Le refus du traitement est, par exemple, au coeur de l’anorexie.

Pour deux raisons, relativement simples :

  1. la jeune adolescente ne vit pas forcément son comportement comme grave. Elle le considère comme une solution légitime à ses problèmes
  2. la peur intense de prendre du poids va forcément à l’encontre de toute démarche de soins.

bougie, se consumer de l’intérieur, solitude, perte de repères
L’un des objectifs de la psychothérapie est de mettre au point la stratégie pour s’allier la voix de la résistance à la nourriture. Elle s’oppose à la partie qui veut guérir.

Ensuite, l’aider à retrouver :

  • un poids compatible (avec le retour des règles quand elles se sont arrêtées)
  • une alimentation équilibrée, normale, variée (couvrir tous les besoins en protéines, glucides, lipides, oligo-éléments…)
  • un bien-être corporel
  • une bonne estime de soi et des relations satisfaisantes avec son entourage.

Le traitement est complexe. Il faut souvent faire preuve, à la fois de fermeté et de flexibilité dans les moyens qui sont mis en oeuvre. Je fais attention de ne pas me laisser piéger par le sentiment d’urgence.

Ne perdons pas de vue que les pensées négatives sont présentes et qu’elles essayent à tout moment de prendre le dessus, de déformer la réalité. Dès lors, une main tendue peut être vite perçue comme destructrice.

Le psychothérapeute doit, comme toute personne proche d’ailleurs, compter avec l’ambivalence de l’adolescente : entre l’envie d’être aidée et l’envie de montrer à l’autre qu’il est totalement impuissant.

Cher lecteur, pensez-vous que ces deux parties sont de forces égales ? Laquelle est la plus forte ?


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Baudouin Labrique
posté le 31 janvier à 13:32
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IMPASSE D'UN PSYCHOTHERAPIE UNIVOQUEMENT COMPORTEMENTALISTE !

Vouloir encore faire croire qu'on pourra vraiment aider et en profondeur un anorexique uniquement par les voies comportementalistes !

"Une grande partie des thérapeutes offrent des thérapies comportementales pour combattre les symptômes des patients sans chercher leurs significations et leurs causes, parce qu’ils sont persuadés qu’elles sont introuvables. Pourtant, dans la plupart des cas elles le sont mais elles sont toujours cachées dans l’enfance, et rares sont les personnes qui veulent la confronter. " Alice Miller, psychothérapeute

En tant que psychothérapeute ayant aidés de jeunes personnes souffrant d'anorexie, j'ai toujours observé que l" conflits des deux parties" ne se confinait pas dans celui montré dans cet article (face visible de l'iceberg) mais révélait toujours une conflit larvé entre les parents de la personne ; l'un des deux étant mort pour l'autre, pour la famille ou voué à être rejeté définitivement, la partie de ce parent présente dans l'anorexique meurt ou tente de mourir aussi en quelque sorte, tentant ainsi de pointer l'attention vers le parent écarté !

Un psychothérapie efficace et moderne en phase d'ailleurs avec les découvertes de la Physique Quantique, doit toujours prendre en compte la globalité de l'être sans donc faire l'impasse sur la prise en compte de son histoire personnelle et familiale, de son environnement (au sens très large) (partie analytique pour en chercher les vraies causes) ; elle doit aussi associer dès que possible l'action au travers non seulement le changement de comportement, mais en tout d'abord pour résoudre les conflits non résolus que sont anorexie exprime donc toujours. L'anorexie est ni plus ni moins qu'un programme de survie familial qui tente d'allier des contraires, d'où les ambivalences rencontrées et donc parle en partie l'article !

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