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Il y avait toujours des riches et des pauvres...

Publié le 17 septembre 2008 par Cc

En 2038, la vie n’avait pas tellement évolué : il y avait toujours des riches et des pauvres.

On respirait un peu moins mal depuis que les voitures étaient clouées dans les garages. Mais ça, personne ne s’en était rendu compte. Les gens n’avaient fait que râler. Evidemment, on ne pouvait plus aller au boulot, on ne touchait donc plus de salaire. L’Etat avait décidé de palier la crise en déstockant tout ce qui traînait dans les congélateurs européens. Des steaks de vaches folles des années 2000, par exemple, pour les distribuer gratuitement.

A la campagne, on avait bêché, sarclé, planté. On avait ressorti les charrues à bras et les chevaux de traits. Ces animaux n’avaient plus du tout l’habitude de tirer des outils et personne ne savait comment les dresser, mais on a insisté. Les réflexes étaient revenus assez vite, finalement. Les femmes surtout avaient remonté les manches. Les hommes bien souvent se lamentaient. On avait assisté à une vague de suicides incroyable, dans un premier temps.

Lors des diverses crises boursières qui avaient précédé tout ce merdier, pourtant, on avait eu un peu d’entraînement : en 2009, la dernière secousse de la crise des subprimes avait mis à la rue des dizaines de milliers de salariés, virés du jour au lendemain à cause des faillites monstrueuses des sociétés dont le capital était en bourse.

Ceux qui s’en étaient le mieux sortis avaient fui à la campagne et avaient appris à vivre avec moins de confort. On avait réappris à planter des légumes et à consommer moins de viande. La santé publique s’était améliorée de beaucoup, d’ailleurs. L’économie était repartie de plus belle, après ce régime forcé.

Mais on avait refait les mêmes erreurs. La population en meilleure santé, s’était lancée dans la création effrénée d’entreprises puis dans la spéculation boursière, puis la bulle, comme toujours avait explosé. En 2026, à nouveau, le krach boursier avait secoué le monde. Mais cette fois-ci, le drame était beaucoup plus grand. Les hommes, entre temps avait perdu quelque chose d’essentiel : la culture.

CC


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