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Publié le 23 septembre 2008 par Mtislav

J'ai commencé à avoir envie de lire le blog de Matthieu le jour où il a publié un article intitulé "Tentons de définir quelques idées simples sur l'immigration".  Je me suis rendu compte que quelque chose me plaisait, je ne pense pas avoir lu l'intégralité du billet d'ailleurs. 
"Les réfugiés politiques sont finalement, contrairement à ce que l'on pourrait croire, assez peu nombreux." 
"Les immigrants qui rentrent avec un contrat de travail étaient 6 500 en 2005. C'est très peu, et cela va contre toutes les idées reçues."
Ce n'était que la première partie d'une série, au total, une demi-douzaine de billets. Ce flot, à contre-courant, ce qui est peu commun pour un flot, avait de quoi à attirer l'attention. Je ne crois guère avoir lu dans le détail. Mon esprit frivole me poussait à lire d'autres billets que Matthieu publiait entre temps (Toutes les contributions du PS en un seul clic...).
En me lançant dans la lecture de tel ou tel billet, j'admirais cette capacité hexagonale à la synthèse, la franchise et le courage de celui qui qui forge son opinion. 
La logique implacable qui pousse à écrire des conneries était en marche. Je voulais être là.
J'étais tellement impatient qu'elle se déclenche que j'ai posté quelques commentaires. Je sentais à quel point mon degré de pensée était peu élaboré, j'avais honte comme un spermatozoïde en bout de course qui aurait percuté la cellule souche d'un prix Nobel.
La nouveauté, c'est que je lisais un peu plus désormais. 
Je vous passe les joies et les déceptions que j'ai vécues. Je sentais par moment la vacuité poindre. J'étais heureux de voir d'autres certainement moins malicieux rejoindre le nombre des visiteurs.
Une véritable perplexité s'est emparée de moi lorsque durant plusieurs semaines le classement technocratique de Matthieu se trouva bloqué à l'indice 11. Par curiosité, je comparai l'importance de cette "webzigounette" à la mienne, vieux réflexe datant de mon passage à l'école primaire. Nous obtenions exactement les mêmes chiffres. Pendant plusieurs semaines, je fus saisis par la fascination puis le vertige. Je décidais d'observer scrupuleusement le phénomène.
13 juillet / indice 11  606,092
26 juillet / indice 11  616,293
1er août / indice 11
609,056
13 août / indice 11
604,646
24 août / indice 11
598,461
26 août / indice 11
598,245
31 août / indice 11
597,742
D'un côté le blog de Matthieu. Contenu. Rigueur. Réflexion. 
De l'autre, Mtislav. L'Albert Londres du placard à balai. Le Gorge-Profonde de Bagnères-de-Luchon. L'Edwy Plenel de Grosses-Roches (Gaspésie). J'exagère. Je m'égare.
Il y a quelques jours, nos chemins se sont séparés. N'y voyez pas une relation de cause à effet mais "Les Privilégiés parlent..." est aujourd'hui classé 488,305 avec 14 points d'écrasante autorité. Pour m'humilier encore davantage, mon autorité, elle, a baissé. C'est scandaleux. Un 9.
Et c'est arrivé. Matthieu a écrit un article dont je n'ai pas aimé le ton. Je dois reconnaître qu'il aurait pu écrire de gigantesques bêtises. Il ne l'a même pas fait. C'est très déplaisant. 
Je me permets de lui répondre par cette vidéo et par une citation.

Interview de Jean-pierre Berlan
envoyé par nepigo
"L'agriculture et l'agronomie moderne illustrent de façon caricaturale le processus de marchandisation de la société . Ainsi, "les agriculteurs ont besoin d'un pesticide pour éliminer un insecte devenu ravageur parce que les "mauvaises" herbes sur lesquelles il vivait ont été éliminées par les herbicides, lesquels ont été introduits pour supprimer le sarclage mécanique, lequel est interdit par l'augmentation de la densité de la plantation, laquelle a été accrue parce que les plantes ont été sélectionnées pour leur productivité à haute densité, laquelle leur permet de tirer parti de l'utilisation massive d'engrais  à bas prix, laquelle rend les plantes encore plus appétissantes aux ravageurs, et ainsi de suite."* A chaque pas, la recherche intervient, soulageant l'agriculteur de la contradiction immédiate du système de production qui le ligote ; chaque apaisement provisoire ouvrant de nouveaux marchés pour les semences, les engrais, les machines, les herbicides, les pesticides, etc."
* citation de Richard Lewontin et Jean-Pierre Berlan, "Technology, research and the penetration of capital : The case of US Agriculture", Monthly Review, numéro spécial, Science, Technology and Capitalism, vo. 38, n°3, juillet-août 1986, p. 31.Michael Hansen, Paul Lannoye, Suzanne Pons, Giles-Eric Séralini & Jean-Pierre Berlan, "La Guerre au vivant, OGM & mystifications scientifiques". Editons Agone. 2001 (pp 47-48)
photo : Paul-W(On peut lire sur le panneau à peu près ceci : "N'allez pas chercher votre balle dans le secteur clôturé. Procédez à un lâcher de balle. PESTICIDES. Merci.")

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