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Contrefaçon, piratage et mélamine

Publié le 24 septembre 2008 par Chroneric

Si le piratage de la musique ou la contrefaçon d'emballage ou de vêtements ne remet pas en cause la vie de l'utilisateur (quoique c'est discutable), il en est tout autrement pour la contrefaçon des piles, des cosmétiques, des médicaments, des produits alimentaires ou des pièces détachées automobiles voire même de la lessive. Même si ce marché est juteux, et plus bénéfique que la drogue pour certains produits, il reste un marché menaçant pour le consommateur.

Les usines, généralement implantées en Chine, profitent de la bonne image de la marque pour lui soustraire une partie du chiffre d'affaires. C'est un gage que l'entreprise victime a pignon sur rue et que ces produits sont sûrs et de bonne qualité mais le danger est réel. La fabrication des faux produits ne répond pas aux normes de sécurité et de qualité que la vraie entreprise se contraint à suivre et la composition est loin d'être celle à laquelle s'attend le consommateur piégé.

Mais le danger ne vient-il pas du consommateur ? Sous prétexte d'économiser trois sous, l'utilisateur prend le risque de finir aux urgences ou même à la morgue les pieds devant. Il faut donc être prudent. Une imitation est par définition une pâle copie qui ne propose pas les mêmes garanties que le copié. Ainsi, le risque qu'un produit prenne feu, explose ou contienne des composés chimiques nocifs pour la santé est grand. L'affaire du lait contaminé à la mélamine rappelle combien certains pays et fabricants font peu cas des conséquences de leur irresponsabilité.

En tant qu'utilisateur, il n'est pas inutile de se prémunir des dangers.

D'abord, le doute sur un produit doit immédiatement s'installer lorsque le prix de celui-ci semble étrangement bas. Un carré Hermès à 10 euros n'est pas possible ! Ou encore, le dernier album ou le dernier DVD à la mode pour seulement 1 ou 5 euros doit nous interpeller. Des crèmes, des pommades, des sirops et autres comprimés pour quelques centimes sont synonymes de mort potentielle. On peut le constater régulièrement dans les populations pauvres de certaines régions du monde. Sur ces produits, l'étiquette "Ce produit tue" pourrait tout à fait être de mise.

Ensuite, le danger est d'autant plus grand que tout est accessible facilement pour tous. La commande par Internet est devenue tellement naturelle que l'on ne fait même plus attention à ce que l'on commande : pilules et autres produits miracles par exemple, cartes mémoire de piratage de jeux pour DS, cartouches d'encre à recharger en provenance de pays dans lesquels on n'aurait même pas mis les pieds. Sur la toile, on trouve, n'importe quoi et son contraire.

Enfin, soyez logiques et plein de bon sens : si un produit n'est pas vendu en France, et donc n'a pas obtenu l'autorisation nécessaire à sa commercialisation par les autorités compétentes, signifie bien qu'il y a anguille sous roche et qu'il représente un danger potentiel pour le public.

Si la contrefaçon et le piratage rapportent autant de milliards c'est bien parce qu'en bout de chaîne il y a une forte demande de gens incrédules. Il vaut mieux utiliser la chandelle complète que de faire l'économie de bouts au risque de finir couché.


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