Magazine Culture

Trait pour trait : le sourire de Reims

Publié le 03 août 2008 par Myriam

Dans ses Ecrits sur l'art (tome 1), André Malraux, au chapitre II des Voix du silence, établit un parallèle troublant entre l'ange de la Cathédrale de Reims et une tête bouddhique de l'art du Gandhara.Gandhara_1_2

Sourire_de_reims1_2
Ces rictus mystérieux et ces yeux presque rieurs s'ils ont une simultude esthétique étonnante s'inscrivent toutefois dans des cadres culturels radicalement différents. André Malraux écrit lui-même qu'elles ont peut-être en commun un certaine recherche d'incarnation du recueillement, de transcription des "lignes du silence" et que leur histoire commune est la "conquête de l'immobilité".

Pourtant, comme il l'indique encore, "le christianisme est dominé par la signification rédemptrice d'un supplice ; le bouddhisme par l'image sereine d'une méditation". Dans les deux cas, il s'agit bien de la transcription d'une forme de transcendance, même si ses origines ne puisent pas dans les mêmes sources.

André Malraux parle même de façon remarquable de "tendresse diffuse"...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Myriam 321 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazine