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Heat...

Publié le 02 août 2008 par Frenchjacuzzi
(la ref du titre)
Mercredi soir, 23h et quelques.
Je viens de laisser Blondie Ginger, après un dîner en terrasse à l'Okinawa (rue Caulaincourt, resto japonais le +rapide de Paris : sushis/makis/brochettes servis en moins de 20mn, impressionnant! J'ai d'ailleurs cru y reconnaitre Azzed mais ce n'était pas elle. Info non-indispensable). Vu que mon train est à 00h02 et qu'il fait bon, je décide d'aller à pied jusqu'à Gare du Nord.


Y'a du monde dans la rue, c'est sympa. Bon, c'est pas la populace branchée/bobo/CSP+++ d'autres quartiers de Paris. Mais moi, j'aime bien l'animation bariolée et le mouvement un peu chaotique qu'il y a autour de moi.

Bref.


A un moment, rue Barbès, je vois un mec (AA) courir AU MILIEU de la rue. Il esquive les caisses qui arrivent en face et semble s'enfuir (=il court mais arrête pas de se retourner pour regarder en arrière). Derrière lui, un mec (B1) court aussi. Je comprends vite que B1 en veut à AA. Celui-ci a d'ailleurs une espèce de baton dans la main et fais signe à l'autre de reculer. B1, très menacant, n'en ayant pas l'intention visiblement. Je m'approche de la rue, pour mieux voir ce qui se passe (et dans un coin trèèèèèèèèès lointain de mon esprit, l'idée d'éventuellement intervenir si besoin est) et je vois, dans mon dos et sur le trottoir, un mec (B2) passer à toute vitesse et foncer prendre AA de revers!


Et là, ça va supervite.


AA gueule "appelez la police!"avant de se prendre un grand coup de pied dans le dos par B2. Il tombe par terre. B1 et B2, accompagnés de B3 qui vient d'arriver, se mettent à le piétiner (y'a pas d'autre mot). Un B4 arrive pour participer à la fête, plusieurs tels portables (dont le mien) font le 17 et soudainement...


"POLICE! TOUT LE MONDE A TERRE!!!"


Une dizaine de mecs arrivent de partout (pas compris. Z'étaient dans les égouts ou sous des voitures, chais pas ...), ARME AU POING, braqués sur le petit groupe de tabasseurs (et un peu aussi sur tout ce qui se trouve dans un rayon de 5/6m autour de l'échauffourée. Moi y compris). Bon ok, ils ont crié pour avertir mais vu leur aspect (shorts larges, teeshs de sport, grosses baskets) et le ton de voix bien caillera ("hé, reste là, enK-CHulé!!! arrête courir! arrêêêêête toi, batard!!!" lancé à B4 qui essayait de s'enfuir) moi j'me suis carrément dit que c'était des potes de A qui venaient pour défouraille et qu'avec des flingues dans l'histoire, ça pouvait vite se compliquer (j'ai un vieux traumatisme depuis un braquage vécu au McDo dans lequel je bossais quand j'étais étudiant. Une espèce de remake de Menace-II-Society en banlieue. Flippant. J'vous raconterai un jour)! Une balle perdue ne l'est pas pour tout le monde, comme on dit...


Tout le monde s'est couché. Le pouvoir de persuasion d'un grand nombre de pistolets rassemblés. Moi, j'ai reculé sous une porte cochère, épaules contre épaules avec 2 autres mecs. Qu'est ce qu'on devait avait l'air con, ts les 3 comme ça!


Les flics voient la panique provoquée et enfilent des brassards pour signifier leur officialité et calmer le jeu. La foule des badauds se rapproche. Moi aussi (j'étais un peu sur le Q de ce qui venait de se passer mais mon côté journaliste/voyeur/connard de l'extrême m'ordonnait de prendre des photos).Tous les B montent dans le "panier à salade" (arrivé en même pas une minute) en menaçant tout ce qui porte un uniforme ou un brassard.

Et là, AA se relève! La gueule en sang, il dit aux flics "vous en avez mis du temps pour arriver!". Gnhein?!!! Mais... euh... Oh putain, c'en était un lui aussi! Un flic! EN CIVIL!!! Hébin...

Cette remarque les fait tous à moitié rire, tapes de réconfort sur l'épaule. Le recul sur l'bordel, les mecs. Alors qu'il devrait y avoir distribution de couches Pampers dans le quartier vu comment tout le monde a eu peur!


Ils montent dans leurs caisses et se cassent. Toute cette scène n'a pas duré plus de 10minutes...
Les commentaires fusent ("ils rigolent pas les flics d'ici!") et ça se disperse gentiment. Moi, je reprends mon bout de chemin avec la méchante impression d'avoir été dans la scène d'un film de Michael Mann. Sans le jeu de caméras mais avec les flingues pointés, les mecs qui gueulent toussa... Waw.
Et argh, en même temps. Parce que quand même, quoi!
Sinon, j'ai eu mon train. Pour ceux que ça intéresse...
:)
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