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Mai Chau

Publié le 28 septembre 2008 par _julie

Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhh.

Le voila mon vide. Tous seul sur une route.

Alors au debut, pas vraiment tous seul. L'enfer pendant 60 bornes. Pire qu'entre Hoi An et Hue. Des bouchons, des feux, des bus, des camions, des bouchons, des feux, 1ere, 2nd, 1ere, 2nd, ...

Et puis la Minsk ... Pas que je prends pas de plaisir a chevaucher une Russe, mais je crois que je prefere monter les asiatiques. Elles sont plus nerveuses et la russe, elle me met la tete comme un compteur (je parle de moto la). Ludo m'avait dit qu'il y avait un point mort entre la 3eme et la 4eme (qui est bien chiant d'ailleurs). "Tu vois moi des fois, quand je suis en descente, je me met sur ce point mort. La il n'y a plus que toi et le bruit des oiseaux." Quel poete ... Ben moi je m'y suis mis, mais c'etait juste pour qu'elle ferme sa g.... !

Et puis arrive Hao Bin. Avec elle, les montagnes. Je passe cette ville et ... Ludo c'est pas foutu de moi.

J'arrive a Mai Chau. Mai Chau, c'est beau. Au creux d'une valle ou domine les rizieres, cette ville s'est fait une petite place, s'excusant presque de sa presence. J'y arrive par le col et je la decouvre d'en haut. Je la traverse a 20 a l'heure, rejouis.

 Ludo m'avait parle d'un petit village juste apres Mai Chau ou on pouvez dormir chez l'habitant.C'est un village... c'est super. Ce ne sont que des maisons sur pilotis. Le rez de chausse n'a pas de mur. Ca sert de garage, d'etable, ... chacun fais comme il veut. A l'etage, une piece immense. La piece a vivre. On y vit donc, on y mange, on y dort. Au fond, une plus petite, la cuisine ou brule constament un petit feu, principalement des braises. C'est aussi la chambre du grand pere.

Il est midi.

Une des 2 filles qui m'a accueilli me sert un grand bol de soupe avec du vermicelle. Je me regale. Elle me dit de faire un petit some si je veux. Elle a prepare ma couchette et tout et tout. Puisqu'elle insiste.

Je me leve vers 14h. J'ai pas vraiment dormi. J'vais peut-etre aller faire un tour ? J'enfourche ma russe, direction les montagnes.

Je prends cette petite route qui parait n'aller nulle part. Un village, 2 a present. Et puis au sortir de ce dernier, la route devient piste. La piste devient sentier et le sentier devient galere. On va pas se mentir, je suis pas vraiment un motard. Non, non, j'assume. Mais la, meme un Pierrot ou un Mingo... je les attends. Ca devient du trial qui grimpe, qui grimpe ...

Alle, je pose la moto, et je marche un peu, ca me fais plaisir et surtout, le silence ...

En effet, ca grimpe, et j'ai super soif. Sans eau bien sur. Je m'enfonce dans la jungle.

J'ai soif. Ca fait 20min que je marche, il fait tres lourd, tres humide et mon T-shirt est a moitie trempe. Alle, c'est trop sympa pour que je m'arrete.

40 min. Soif soif soif. J'y suis a present en plein, la jungle. Eh ben ils ont du galerer les GI. Mais quand meme, je passe dans des endroits super jolies, vraiment.

55 min. Ce n'est plus de la soif c'est ... c'est plus que ca. J'arrive a un petit Hameau (3 maisons), accrochees en flan de montagne. Les maisons sont en bois et bambou, habritees sous des bananiers. Il y a un petit etang, quelques rizieres ... Je crois que c'est le plus belle endroit que j'ai vu au Vietnam jusqu'ici.

Les villageois me regardent un peu de loin mais je leur souris, leur dis bonjour, et tous va bien. Je sens pas encore la confiance ultime. Je continue la grimpette et m'y arreterai au retour. Je passe la 3eme maison et un chien surveille a ce que je ne m'arrete pas sous peine de me croquer la jambe. Il a vraiment pas l'air amicale du tout. "Merde, comment je vais redescendre moi?"

1h10. Bon, la, je me vois plus continuer. Le sentiers devient de plus en plus timide et dans ces herbes hautes, je suis pas trop confiant. Entre serpent et autre ... je redescends.

Je fais 10 metres et je tombe sur un villageois qui tente de porter 2 bout de bois assez balaises. Je lui propose d'en prendre un. "Oh oui merci" Il me propose de l'eau et me tend une bouteille (je suis trempe, coome si je sortais de l'eau). Vu la couleur de l'eau j'hesite. J'essaie de lui demander si c'est l'eau du riz ou autre, visiblement, on ne se comprend pas. Je fais l'impasse sur ce coup ci.

Nous voila de retour au village. Je salive de mon the a venir, mais au village, on ne fais que passer. Ah. Euh ... il va jusqu'ou comme ca, la.... c'est super lourd son truc !

On arrive aux dizianes de bananiers que j'avais deja croise a l'aller, une 50ene de metre en contrebas. J'avais tenter d'en manger une, mais elles ne sont vraiment pas mur. Il pose son bout de bois. Chouette. Et il en reprend un autre, qui etait deja la, et me fais signe de continuer.   ?!

"alors question, on va ou la ?" - "Ba Lac" - "Ba Lac euh ..." - "oui oui, Bah Lac". Alors j'ai croise une petite maison en montant. Ce doit etre eux. Non parce que sinon, je suis pas dans la merde.


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