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Love hôtel et impuissance

Publié le 29 septembre 2008 par Thomas Bertrand

Merveilleuse maison dans le Nanzen-Ji

Ici commence le Nanzen-Ji. Ce temple Zen important fut fondé au 13e siècle par l'Empereur Kameyama. Outre le temple lui même, magnifique, le Nanzen-ji comprend un très grand parc, délimité par des portes en bois imposantes. Dans la partie sud-ouest du «parc» du Nanzen-Ji, voulue par l'empereur, reste quelques maisons traditionnelles. Deux ou trois immeubles d'habitations modernes font aussi partis du paysage. Ils sont plus soignés qu'ailleurs, et légèrement cachés par de grands arbres taillés comme il se doit dans cette zone.

Le deuxième terrain à gauche de l'entrée du Nanzen-Ji appartient à un monsieur sympathique. Directeur d'un restaurant où l'on peut manger du TonKatsu, il est fier d'habiter là, avec sa mère qui a 102 ans. Sa maison est souvent utilisée pour les besoins de la télé ou du cinéma. Construite il y a 80 ans, c'est une maison bourgeoise, pas une Machiya, pas une maison de ville. Dans son jardin, une salle pour prendre le thé permet de profiter du temps qui passe.

Ici débute le Nanzen-Ji

Certes, la route est goudronnée, mais il y a du vert, du bois et de jolies maisons le long de cette rue qui mène directement à la porte principale du temple. Ce que l'on ne voit pas, sur la droite, en face de la maison qui a 80 ans, ce sont les deux Love Hotels dressés dans ce parc dessiné par un ancien empereur japonais. Ainsi, quoi de plus romantique que s'arrêter ici pour un couple qui fait du tourisme à Kyoto ? L'hôtel Chapel Cinderella sera heureux de les accueillir. C'est amusant (et surtout louche), la société propriétaire de cet hôtel a son siège au sud d'Osaka, à Tennoji.
Le propriétaire de la maison qui a 80 ans se désole, un peu, d'avoir ce genre de voisins. Tout a été construit d'un coup, rapidement, en oubliant les quelques lois protectrices qui existent. Avec la dérogation Ya-Ku-Za, il semble que l'on puisse tout faire.

Ce monsieur nous l'explique, alors qu'il sortait de sa maison. «On ne peut rien faire».
Puis il interpelle un policier qui passe en scooter. Il veut lui signaler qu'un vélo est garé là, un peu plus loin. «On essaye de tout faire pour garder les lieux comme ils sont, mais beaucoup garent leur vélo n'importe où». Le policier lui ne peut pas faire grand chose. Il relève le numéro et s'en va. Impuissance. Dans le centre-ville aussi, personne ne s'est plaint du béton.

C'est Kyoto


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