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Mesrine à la sauce pop corn movie

Par Ffred

La critique  

Harcelés
 

Mesrine à la sauce pop corn movie

A force de braquer les banques et de s’échapper de prison, Jacques Mesrine (Vincent Cassel) est devenu « L’ennemi public numéro un ». Ce statut n’est pas pour déplaire à un homme qui a tendance à se prendre pour une sorte d’anti héros des temps modernes. Devenu complètement mégalo, Mesrine essaie de donner un sens à ses actions. Il tient à se faire aimer du public et des médias, les manipule tout en continuant de mener une vie violente et sans limites. Séparé de Jeanne, il séduit une nouvelle femme : Sylvia (Ludivine Sagnier). Une fille sexy et futile avec qui il passera ses derniers jours. Traqué par la police, Jacques est devenu l’homme à abattre. Il va être amené à réaliser qu’il a peut être été trop loin et que ses jours sont comptés…

Harcelés

Du divertissement de qualité avec le premier volet, le diptyque Mesrine passe définitivement à la sauce pop corn avec cette deuxième partie. Personnages extrêmement survolés, scènes d’action à tout va, caméra hystérique, Vincent Cassel en plein cabotinage... Si L’instinct de mort n’était pas forcément un modèle de subtilité, il optait au moins pour la sobriété. Là, on bascule dans un pur blockbuster où chaque émotion est surlignée et survient maladroitement (la séquence émotion forcée avec le père, puis la fille et puis hop on oublie et on repasse à une fusillade ou une évasion). A vouloir à tout prix raconter un maximum de choses, Richet finit par nous perdre en cours de route. Les 2h10 semblent parfois longues.

Harcelés

Alors, certes, ce point de vue est celui d’un spectateur qui préfère un cinéma plus intimiste à un cinéma riche en action. Les fous de pop corn movies devraient donc passer malgré tout un agréable moment. Mais toujours est-il que quand on y prête bien attention, la réalisation de ces séquences d’action n’a rien de sensationnel. La caméra part dans tous les sens pour donner du rythme, mais cela donne plutôt mal à la tête…Se voulant le reflet des coups spectaculaires de son personnage, L’ennemi public numéro un opte pour un aspect plus ludique que sérieux. Les vannes se succèdent alors au milieu des marres de sang. L’ensemble se suit sans déplaisir mais l’aspect « catalogue » nous embrouille souvent. Le Jacques Mesrine de ce long-métrage a perdu la tête, est devenu une caricature de lui-même, à l’égo surdimensionné. Il se prend pour une sorte de Robin des Bois, tue les journalistes qui lui font de la mauvaise publicité et vise toujours plus haut. Au milieu de cette succession « d’instants de gloire », apparaît Sylvia, petite bitch incarnée avec beaucoup de légèreté par Ludivine Sagnier. La miss apparaît en mini jupe, roulant des fesses comme si sa vie en dépendait sur la chanson « Où sont les femmes » de Patrick Juvet. Sagnier est resplendissante et parvient à donner forme à un personnage pourtant très caricatural de femme objet, de petite garce que l’on entretient à coup de colliers Chopard ou de nuits d’hôtel torrides. Beaucoup plus calibré, L’ennemi public numéro un décevra les plus exigeants mais devrait coller au cahier des charges visant à en mettre plein la vue à des spectateurs rêvant d’un Scarface à la française…

Sortie le 19 novembre 2008


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LES COMMENTAIRES (1)

Par draza
posté le 30 octobre à 15:56
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