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L’Ascenseur, Niveau 2 de Dick Maas

Par Geouf

Résumé: Une série de morts bizarres se produit dans l’ascenseur high tech d’une tour newyorkaise. Un jeune dépanneur d’ascenseur (James Marshall) et une journaliste ambitieuse (Naomi Watts) mènent l’enquête afin d’empêcher de nouvelles morts…

 

L’Ascenseur premier du nom est un des films qui a forgé ma cinéphilie. A l’époque où je me suis lancé dans le visionnage intensif de films d’horreur, il fut l’un des premiers que j’ai découvert. Donc bien évidemment, cette petite série B hollandaise sans prétention (grand prix d’Avoriaz en 1984 tout de même) garde une place particulière dans mon cœur. Lorsque le remake américain est sorti, près de 20 ans plus tard (en 2001, alors que l’original est sorti en 1983) je n’ai pas trop vu l’intérêt de me précipiter dans les salles, surtout que le film est réalisé par Dick Maas, déjà à l’origine de la première version. Et maintenant que j’ai posé mes yeux sur cette nouvelle mouture, force est de constater que j’avais bien fait de passer mon chemin…

Car Maas ne s’est vraiment pas foulé sur ce coup, se contentant de reprendre pratiquement exactement la même histoire, avec les mêmes rebondissements, les mêmes morts, etc. Le film ne comporte donc aucune surprise pour qui a déjà vu l’original, si ce n’est la présence de la pas encore connue Naomi Watts dans le rôle de l’héroïne. Mais vous me direz, un petit lifting est parfois plutôt bienvenu, sauf qu’ici Maas a eu la bêtise de transformer son efficace thriller en une poussive enquête policière totalement inintéressante. Le quasi huis clos étouffant se transforme donc en une longue et fastidieuse chasse aux indices qui casse totalement le rythme du film. Celui-ci dure d’ailleurs pratiquement 20 minutes de plus que l’original, et il faut avouer qu’on les sent bien passer. Le budget conséquent (15 millions de dollars contre environ 350 000 euros pour l’original) aurait pu servir à mettre en scène de nouvelles morts originales, mais non, Maas se contente du minimum syndical de ce côté. Mais là où le film devient gênant, c’est lorsque le politiquement correct fait son entrée. Ainsi, toutes les personnes qui sont éliminées par l’affreux ascenseur ne sont que de vils salauds, là où l’original n’hésitait pas à tuer des innocents. Par exemple, l’aveugle qui tombe dans la cage d’ascenseur est un vieux pervers aimant tripoter les jeunes femmes et le garde de sécurité qui se fait décapiter est un voyeur et un alcoolique.

Ajoutez à ça des dialogues d’une stupidité rare, et des rebondissements pas beaucoup mieux trouvés (le FBI qui débarque dans l’immeuble avec tout un attirail militaire, dont des lance-roquettes, c’est pas super crédible) et vous obtiendrez encore un remake inutile. La présence des vieilles trognes de Ron Perlman et Michael Ironside en méchant de service fait toujours plaisir, et le dernier quart d’heure retrouve enfin un peu d’efficacité, mais c’est loin de rattraper le naufrage de ce film. Autant se refaire une énième fois l’original pour se foutre une bonne trouille des ascenseurs, que de perdre son temps avec ce remake…

Note : 2/10


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