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Europe: Libye: Obtenir l'extradition des infirmières

Publié le 18 juillet 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Commentaire RELATIO: Sarkozy, dit-on, va se rendre en Libye. Mais ce voyage pas plus que la mission humanitaire de Cécilia ne doivent pas faire oublier une chose essentielle: voilà des mois et des mois que l'Union européenne prépare, négocie, fait pression  et multiplie les propositions pour obtenir la fin du calvaire des infirmières bulgares et du médecin palestinien. Mais le dernier acte n'est pas encore là:il faut obtenir l'extradition de ces victimes d'une injustice sans nom vers la Bulgarie.

Et cette affaire laisse un gout ...de deégout sur les méthodes de Khadafi.... Mais l'heure est (presque ) au soulagement. Les familles des enfants libyens contaminés par le sida ont annoncé qu'elles renonçaient à la peine de mort prononcée à l'encontre des cinq infirmières et du médecin bulgares. Plus de 400 millions de dollars seraient versés en compensation.

LES FAITS:

Les cinq infirmières bulgares et le médecin d'origine palestinienne

Les cinq infirmières bulgares et le médecin d'origine palestinienne

(c) Reuters

Les familles des victimes des enfants contaminés par le virus du sida ont annoncé  avoir renoncé à la peine de mort contre les infirmières et le médecin bulgares, dont la sentence devait être évaluée mardi soir par la plus haute instance judiciaire libyenne.
Huit ans après le début de l'affaire, les familles ont fait cette annonce après avoir "reçu" des "dédommagements" d'un million de dollar par victime, a déclaré à l'AFP leur porte-parole, Idriss Lagha.
"Nous avons renoncé à la peine de mort contre les infirmières, après que toutes nos conditions ont été remplies", a ajouté Idriss Lagha.
Certaines familles avaient commencé dès le matin à retirer l'argent à la banque. Le nombre de victimes s'élèverait à près de 460, dont une vingtaine de mères ayant été contaminées par leurs enfants, selon le porte-parole.
438 enfants
Un document signé a été transmis à la Fondation Kadhafi, qui a mené les négociations avec les familles, selon la même source.
Celle-ci le remettra à son tour au Conseil supérieur des instances judiciaires, un organe dépendant directement du ministre de la Justice, qui doit décider dans la soirée pour décider du sort des six accusés.
Cette instance a le pouvoir de modifier ou même d'annuler le verdict de la Cour suprême qui avait confirmé le 11 juillet la condamnation à mort des six praticiens, accusés d'avoir inoculé le virus du sida à 438 enfants de Benghazi, deuxième ville de Libye, dont 56 sont décédés.
La réunion devait initialement se tenir lundi mais avait été repoussée dans l'attente de l'indemnisation des familles, ou "diya", le prix du sang.
Un million de dollars par victime
Dimanche soir, les familles avaient déclaré avoir accepté le principe d'un dédommagement à hauteur d'un million de dollars par victime. Mais les familles avaient jusque-là refusé de signer le moindre document tant que l'argent ne leur serait pas effectivement versé. "Toute la procédure devrait être achevée mardi", a annoncé la Fondation Kadhafi.
Cette Fondation, présidée par le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a ajouté que l'argent provenait du Fonds spécial d'aide de Benghazi, créé en 2005 par Tripoli et Sofia, sous l'égide de l'Union européenne.
A Bruxelles, la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a annoncé espérer un "dénouement positif, si possible" mardi, tandis qu'à Sofia, le Premier ministre bulgare, Serguei Stanichev, a dit espérer un dénouement "dans les plus brefs délais" et "dans la dignité".
Aveux arrachés sous la torture
Les infirmières Kristiana Valtcheva, Nassia Nenova, Valia Tcherveniachka, Valentina Siropoulo et Snejana Dimitrova, ainsi que le médecin Achraf Joumaa Hajouj -un Palestinien qui a récemment obtenu la nationalité bulgare- clament leur innocence, affirmant que leurs aveux ont été arrachés sous la torture.
Ils ont reçu le soutien de deux des chercheurs les plus éminents sur le virus, les spécialistes français Luc Montagnier et italien Vittorio Colizzi, pour qui la contamination résultait des mauvaises conditions d'hygiène de l'hôpital.
Zdravko Guéorgiev, le mari de Kristiana Valtcheva, a indiqué à l'AFP que sa femme lui avait expliqué qu'elle "gardait son calme et qu'elle mettait son sort entre les mains de Dieu", de même que ses collègues, a-t-il dit.
Avant-dernier acte
Les accusés avaient déposé une "demande de pardon et de clémence" auprès du Conseil supérieur des instances judiciaires, demande signée samedi par les six praticiens en présence d'ambassadeurs de pays européens accrédités à Tripoli.Ils se sont en outre engagés par écrit à ne pas poursuivre l'Etat pour leurs années de détention dans les geôles libyennes.Tous ces documents devraient être pris en considération par le Conseil supérieur des instances judiciaires, à l'occasion de l'avant  dernier acte de cette affaire; le dernier étant le retour des praticiens en Bulgarie.

Sur Internet (selection du NouvelObs.com)

Carte de la Libye

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