Les gendarmes, ont le sait, ne sont pas ce qui se fait de plus intellectuel en matière de réflexion et d'évolution sociale. Elevés à coup de codes militaires datant d'un temps que les moins de 100 ans ne peuvent pas connaitre, il serait mal venu, lorsque l'on connait toute la virilité de ces messieurs, de leur reprocher un quelconque archaïsme mental lorsqu'ils ont affaire à ces bizarres gens nommés homosexuels ; ça n'est pas Pierre Palmade qui nous dirait le contraire.
Sans doute motivé par la percée fulgurante du très viril Vincent McDoom à la télévision, quelques gendarmes eurent l'idée de représenter leur vénérable administration à la prochaine Gaypride. Protocolaires comme il se doit, ces derniers informèrent la direction générale de la Gendarmerie Nationale de leurs intentions, ce qui leur valut de se voir opposer un refus catégorique et quelques sanctions sous le manteau histoire d'éviter une seconde charge de ces courageux téméraires.
Sommée de s'expliquer sur ce refus, la Direction en question expliqua que pour éviter les débordements, le devoir de réserve des gendarmes devait jouer à plein son rôle de garde-fous.
Et ainsi s'épilogua l'initiative la plus avant gardiste du 21ème siècle. Ce que l'on sait moins, c'est que sans le vouloir, avec cette réponse laconique, la Gendarmerie venait d'anticiper sur le dictionnaire. Car quoi ? Quand on y réfléchit bien, le devoir de réserve en question aura finalement bien joué à plein son rôle...Non pas celui de garde-fous mais... celui de garde-folles !
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