Magazine Culture

The Rascals - Rascalize

Publié le 07 septembre 2008 par Cashnguns

Bon, je sais. Et j'en vois déjà soupirer là derrière. Il fallait que ça arrive, le trio anglais (quoi, encore ?) que l'on attend au tournant, avec un ricanement moqueur ou une moue agacée. Il faut dire qu'avec tout ce qui traîne autour (The Last Shadow Puppets, et donc les Arctic Monkeys), c'est normal. Mais le bénéfice du doute c'est important dans la vie, et même un foutu énième "groupe en The" mérite une petit écoute attentive, avant la pluie de glaviots et autres regards désabusés.



Ô surprise, la première écoute passe bien, même très bien. Une impression d'originalité, de refrains prometteurs, de sonorités variées et surtout d'efficacité. On pourrait croire que tout repose sur la très glissante voix de Miles Kane, mais pas que. Des compositions intéressantes et, sans mentir, très bien foutues. Ca sonne bien, ça groove et ça s'écoute tranquillement. La relève du rock'n'roll, ce genre de conneries, franchement non. On est loin de la décadence médiocre des Babyshambles ou de l'agressivité des Wombats, on sent une véritable fraîcheur, un truc harmonieux et agréablement souple. Au hasard, Out Of Dreams, qui commence posément rock british en plein et qui termine avec une pêche incroyable pour s'arrêter brusquement. Vraiment trop bon. Même principe pour Fear Invicted Into The Perfect Stranger. Puis Bond Girl, qui sonne plutôt comme le thème de Pulp Fiction, à la sauce Rascals. Le premier titre, le même que celui de l'album, intrigue. Un son assez étrange et captivant qui donne envie d'aller plus loin, de voir comment ça se passe. Freakbeat Phantom, avec sa petite tendance surf et sa fascinante ligne de basse. Un morceau qui définit d'ailleurs admirablement l'album. Des changements de rythmes, de la puissance, de la légèreté, une voix fluide à souhait et des compositions infaillibles qui peuvent vous rentrer dans le crâne sans problème, et là je prend en exemple I'll Give You Sympathy, qui rappelle que le rock est également présent, avec ses crachats colériques. 



On sent tout de même un certain égarement, et ça c'est probablement le mauvais côté d'un album trop homogène, car on pourrait s'y perdre facilement. Finalement, The Rascals prend un chemin assez répétitif et le tout devient vaguement monotone. Vaguement hein, parce que chaque morceau pris séparément contient son petit lot de qualité. Ouais, dans l'ensemble, Rascalize paraît trop régulier et prévisible. Mais ce n'est qu'une impression, et puis ce sera ma seule critique négative, alors qu'ils s'estiment heureux (genre). Je ne vais certainement pas crier au génie, mais quand même, si ces trois là continuent sur leur lignée et évoluent de façon intelligente, je dis bravo les gars.

Rascalize


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazines