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Gouvernement: virer les nuls ?

Publié le 07 octobre 2008 par Juan
Nicolas Sarkozy réfléchirait à constituer un gouvernement de crise.
Certains ont annoncé leur souhait de quitter le gouvernement. Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes, a ainsi laissé entendre que Sarkozy, l'an prochain pour les élections européennes, sera « dans une phase où il aura besoin de gens engagés politiquement, dans la perspective des européennes. Or, ce n'est pas mon cas. »
Les rumeurs de remaniement vont bon train, mais les scénarios diffèrent. Pris de court par la crise financière et l'échec de la politique de "relance par le travail" menée depuis plus de 500 jours, chaque membre du gouvernement semble penser à son avenir proche.
Ainsi Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi depuis mars dernier, tente de convaincre qu'il était lucide sur gravité de la situation de l'emploi.
«Si jamais vous reprenez une discussion qu'on avait eue à votre micro il y a trois mois, on en avait parlé. j'étais assez lucide sur le fait que même si on avait des chiffres du chômage qui étaient relativement bons, la tendance nécessairement allait se retourner avec notamment la situation internationale dans laquelle on est en train d'entrer» (source France Inter)
En fait, à l'écouter attentivement, il niait tout bonnement toute dégradation du contexte économique et de l'échec de la politique gouvernementale. Le 28 août dernier, 3 semaines avant l'annonce des mauvais chiffres du chômage, il déclarait encore: «Cette stabilisation (des chiffres du chômage pour juillet) montre bien que ceux qui ont crié à la récession jouent les oiseaux de mauvais augure de manière artificielle.»
Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, a réfuté dimanche toute intention d'intégrer Dominique de Villepin au gouvernement: «Je ne dirais pas que c'est prématuré, très franchement il n'en est pas question».
Certains croient savoir que Sarkozy changera son équipe en janvier. Soucieux de ne laisser émerger aucun rival, le président français joue avec les ambitions de chacun.
Le « chouchou » du moment, c’est le « bon soldat » Darcos. Sarkozy a emmené le ministre de l’Education et son épouse, Laure, à New York, après les avoir reçus cet été au cap Nègre. Darcos a ses entrées à l’Elysée. Il y a ensuite Brice Hortefeux, l’ami de trente ans. « Candidat à rien », le ministre de l’Immigration ira « où le président voudra ». Ensemble, ils parlent de la direction de l’UMP. Avant l’été, le président lui a demandé d’enterrer la hache de guerre avec Xavier Bertrand, secrétaire général adjoint du parti. Les deux hommes tiendront meeting commun le 24 octobre à Clermont-Ferrand. Quant à Bertrand, son étoile a un peu pâli. On lui prête des vues sur l’UMP et le ministère des Finances. Il se défend de toute ambition dévorante : « Quand je me rase, je pense surtout à ne pas me couper ! » Jean-Louis Borloo, enfin, y croit. Il a été sonné par le recadrage qui a suivi les couacs sur les taxes vertes. Mais dans l’avion qui les emmenait le 25 septembre à Toulon, Sarkozy a glissé à son ministre de l’Ecologie un réconfortant : « Je vais parler de croissance durable ! » (source LE PARISIEN)
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