Les bourgeois, c'est comme les cochons...

... plus ça devient vieux, plus ça devient bête.
Les bourgeois, c'est comme les cochons,
plus ça devient vieux, plus ça devient...
Aujourd'hui, nous célébrons les trente de la mort de Jacques Brel et je m'en serais voulu de ne pas en parler. Bien entendu, certains diront que ça n'a rien à voir avec la politique. Et bien, ils auront tort. Jacques Brel était un chanteur éminemment social, évoquant la société dans laquelle il vivait avec une remarquable finesse. Chaque chanson était un zoom sur un petit pan de notre vie. Il parlait surtout des petites gens, des délaissés, de ceux qu'on ne voit pas et c'est pour ça qu'il touchait autant.
Aujourd'hui, il aurait sans doute chanté la crise financière, mais pas pour parler des patrons du CAC40 plus ou moins ruinés (ils vont bien, rassurez-vous), mais pour nous narrer comment cela aura transformé la vie de quelques anonymes, tentant malgré tout de vivre leur histoire d'amour ou leur histoire tout court. Des petites histoires, mais qui emplissent totalement l'existence de ceux qui l'occupent.
Jacques Brel était belge et il a beaucoup chanté son pays. Il serait très certainement touché par le séparatisme ambiant entre les Wallons et les Flamands. Lui qui a tant raillé ces derniers ne manquait pourtant pas de chanter une partie de ses concerts dans leur langue.
Jacques Brel adorait les gens du peuple, mais il est parti mourir aux Marquises, ultime pied de nez à une bourgeoisie qui lorgnait tant vers cette noblesse inacessible. Plus que la célébration, écoutez et réécoutez du Brel, mais par forcément "Ne me quitte pas", une chanson qui m'a toujours glacé dans cette soumission à l'autre qui ne me semble pas être de l'amour.
En attendant, allez télécharger la dernière ritournelle d'Alain Souchon sur les parachutes dorés...

Dominik

Tags : Jacques Brel, 30 ans de sa mort, chanteur belge francophone, Wallons, Flamands, Belgique Bruxelles, crise financière, traders, CAC40, parachutes dorés, Alain Souchon, ne me quitte pas, hommage