Le rôle de l’écrivain selon Jean-Marie Gustave Le Clézio

ACDL a beaucoup aimé la définition de l’écrivain par le prix Nobel de littérature Jean-Marie Le Clézio, et voulait vous faire partager son opinion.

Dans une interview téléphonique d’ Adam Smith, l’éditeur en chef du site Internet du prix Nobel, Le Clézio revient sur le fait qu’il est un habitant de plusieurs pays, mais que son cœur reste attaché à l’île Maurice car c’est la terre de ses ancêtres.

Il écrit en français car son premier contact avec la littérature fut en français et il grandit en parlant français. Adam Smith lui demande alors si il écrit facilement, car il est impressionné par le nombre de romans que Le Clézio a publié depuis qu’il est tout petit. A cela, il répond que pour lui l’écriture est un vrai plaisir, qu’il n’a pas de bureau et qu’il peut écrire n’importe où. Pour lui l’écriture c’est comme voyager: il peut sortir de lui-même pour vivre une autre vie, voire une meilleure vie.

Adam Smith le questionne sur son amour des pays étrangers et des nouvelles cultures, en particulier celles des amérindiens. Il répond à cela que c’est une culture vraiment différente de la culture européenne qui hélas n’a pas eu la chance de pouvoir  s’exprimer (conquêtes de l’Europe). Il ajoute que si il écrit beaucoup sur l’époque colonial c’est parce qu’il pense que les États-Unis et l’Europe doivent beaucoup a tous ces pays notamment pour le sucre et le coton qui ont construit notre empire industriel.

Le Clézio pense que l’écrivain est une sorte de témoin de ce qu’il entoure et donc écrire est le meilleur moyen de témoigner. Adam Smith termine en lui demandant si avec sa nouvelle notoriété il veut faire passer un message. Le Clézio lui répond qu’il n’est pas très habitué à cela mais que ce qu’il veut c’est avant tout être lu et que les gens s’imprègnent de ses écrits, qu’ils aient un impact sur eux.

Une belle image de la culture mondiale.