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Pas à une contradiction près

Publié le 10 octobre 2008 par Alain Hubler

Rue de l'Industrie - Quartier du Vallon Mardi soir, le projet de micrométro m5, ou µm5, n’a pas beaucoup plu au municipal des Travaux Olivier Français. C’est pourtant une idée qui a été exprimée pour la première fois en 1899 (!) et reprise en 1997 par Charles Kleiber alors directeur des Hospices cantonaux. Elle consiste à relier le quartier du Vallon à la station CHUV du métro m2 par un petit funiculaire ou un ascenseur incliné.

C’est un petit projet, tant par le coût supposé que par son emprise sur l’environnement et sur le bâti urbain, qui a par contre séduit le conseil communal de Lausanne qui l’a accepté par 50 voix contre 25.

Une mesure d’accompagnement du m2, comme on dit dans les milieux technocratiques, qui tombe sous le sens lorsque l’on prend conscience que la place du Vallon se trouve à seulement 200 mètres à vol d’oiseau de la station CHUV du m2 mais qu’elle en est séparée par le chemin du Calvaire dont la pente moyenne d’approximativement 25% en fait une barrière presque infranchissable.

Mais non, ce modeste projet déplaît au municipal des Travaux parce qu’il n’est pas au rang de ses priorités et parce qu’il surchargerait son administration. Il n’y voit qu’un gadget de la majorité de gauche du Conseil communal destiné à se faire de la publicité sur son dos.

Il faut dire que le municipal des Travaux sait de quoi il parle quand il parle de priorités, de surcharge de son administration et de publicité.

À propos de priorité : qui a affirmé : «La municipalité préfère régler en priorité les problèmes de mobilité qui se posent au centre-ville, avant de s’attaquer à ceux qui pourraient se poser dans sa périphérie» ? C’est le municipal des Travaux qui nous offre une lecture très personnelle de la géographie lausannoise en éjectant le Vallon dans la périphérie.

À propos de périphérie : qui soutient l’extension, à probablement 400 millions, du m2 vers le Chalet-à-Gobet alors que les techniciens s’accordent tous pour dire que la densité de population est très nettement insuffisante pour ce projet ? C’est encore le municipal des Travaux.

À propos de surcharge de l’administration et de publicité : qui a fait dessiner des plans d’un projet de ligne CFF directe Lausanne-Berne, sans passer par Fribourg, aux techniciens de la Ville ? C’est toujours le municipal de Travaux ! Il faut dire à sa décharge qu’il était en pleine campagne pour les dernières élections fédérales.

Comme on le voit, le Municipal des Travaux s’y connaît en matière de priorité, de périphérie, de surcharge de travail de son administration et de publicité,

Par contre, là où il a un peu plus de peine, c’est en matière de procédures démocratiques : les membres du parlement communal sont là pour faire des propositions et, si ces propositions sont retenues par le parlement, l’exécutif communal est là pour les mettre en application ou, éventuellement, proposer un contre-projet.

Alors, allez hop ! Au travail M. le Municipal.

  

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