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Comment s’assure-t-on que les athlètes des jeux olympiques ne tricheront pas ?

Publié le 11 octobre 2008 par Raymond Viger

Agence Science-Presse en collaboration avec le magazine Les Débrouillards

Laurène Smagghe

Comment s’assure-t-on que les athlètes des jeux olympiques ne tricheront pas ?

Aux Jeux de Pékin, 4 500 tests de dépistage seront effectués. Dans chaque discipline sportive, après chaque épreuve finale, six athlètes sont convoqués au centre de contrôle du dopage : les quatre premiers et deux autres pris au hasard.

Là, ils fournissent un échantillon d’urine, réparti dans deux flacons. Ces flacons sont ensuite envoyés au laboratoire.

Un seul flacon par athlète est analysé. S’il contient des traces de produits interdits, l’athlète est disqualifié. Il peut toutefois demander qu’on vérifie le deuxième échantillon d’urine. Si le deuxième échantillon est positif, adieu médailles !

Les athlètes sont également contrôlés en dehors des compétitions, sur leurs lieux d’entraînement, sans être prévenus ! Sinon, ils auraient beau jeu de se doper pendant des mois ou des années, entre les compétitions.

Ces tests sont obligatoires : ainsi, le Hongrois Adrian Annus, champion olympique de lancer du marteau en 2004, a perdu sa médaille d’or pour avoir refusé de se présenter à un contrôle antidopage hors compétition.

Une grande question reste toujours : y a-t-il des substances impossibles à détecter ? Ou des substances nouvelles, pour lesquelles il n’existe pas encore de tests de dépistage ?

Malheureusement, oui ! Certains sportifs utilisent des produits masquants et réussissent à passer au travers des contrôles. Il existe également des substances équivalentes à des produits dopants, mais qui ne sont pas recherchées.

Malgré cela, les autorités de l’Agence mondiale antidopage, à Montréal, soulignent que les progrès de la recherche scientifique rendent la tricherie de plus en plus difficile et, ultimement, permettront de l’éradiquer totalement.

Capsule
La liste des produits interdits se trouve dans le Code mondial antidopage : http://www.wada-ama.org/rtecontent/document/code_v3_fr.pdf)

Capsule
Cognac oui, amphétamines non…

Aux Jeux olympiques de 1909, le marathonien Thomas Hicks manque d’énergie en fin de course. Son entraîneur lui administre alors une « potion magique » contenant des œufs crus et du cognac ! Ragaillardi, Hicks remporte la médaille d’or. Sa potion n’était pas illégale.

Le jeune cycliste Knut Jensen a été moins chanceux. Aux Jeux de Rome en 1960, il s’effondre durant sa course et meurt peu après. Il avait consommé des amphétamines, une substance interdite.

Texte de la capsule : Roberto Nieto

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