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La First Lady

Publié le 11 octobre 2008 par Chantal Doumont

Jackie KennedyLa First Lady

Si vous avez été invité à une réception à la Maison Blanche en début des années 60 alors que les Kennedy régnaient sur le monde entier comme une nouvelle monarchie américaine, il est fort possible qu’on vous ait passé des vessies pour des lanternes. Derrière son sourire angélique, sa voix de petite fille, son allure de top modèle, la First Lady se moquait royalement de ses invités et croyait dur comme fer qu’ils n’étaient pas assez intelligents pour connaître la différence entre un merlot et un cabernet, un blanc ou un rosé.

En bonne égocentrique, Jackie Kennedy dépensait une fortune pour sa petite personne : produits de beauté, masseur, coiffeur, agent de voyage, personnel imposant, couturier, œuvres d’art, etc, etc, mais quand arrivait le temps des grandes réceptions où Jack et elle devait faire bonne figure, elle était cheap à mort.

Dans un livre à paraître bientôt, The President’s Table, l’auteur Barry Landau révèle tous les petits travers de la First Lady. Jackie recevait tous les grands de ce monde en mettant les petits plats dans les grands. On sortait le cristal et l’argenterie, on retenait les services des plus grands chefs et on jouait le rôle à la perfection.

Mais pendant que le président parlait la bouche pleine, mettait son couteau dans la bouche, tenait mal sa fourchette, reluquait toutes les filles et les accrochait derrière les portes, Jackie avait des bonnes manières et se sentait très à l’aise. Elle savait ce qui se passait mais fermait les yeux. Pourtant, quand arrivait le temps de servir les invités, elle avait l’œil très ouvert.

Ainsi, lors du cocktail précédent le souper, tous les verres laissés par les invités étaient récupérés et vidés dans un grand pichet. Et, avec des gants blancs et stylés comme des valets, le personnel avait ordre de remplir les verres de tous avec le vin usagé dans lequel chacun avait postillonné.

Même chose à la table. Le personnel avait ordre de ne rien jeter des assiettes qui revenaient à la cuisine. On vidait tous les restants dans une marmite et le chef concoctait un repas du lendemain pour le personnel. Pour les invités, on faisait un peu plus attention quoique pour le vin, c’était cheap. On servait les bonnes bouteilles pour les deux premiers verres. Au troisième verre, le vin était de très piètre qualité. Une piquette de dépanneur québécois.

A la table du président, on se croyait reçus comme des rois alors qu’au fond, chacun était un valet auxquels la First Lady n’accordait aucune importance et prenait pour des imbéciles.

Elle avait sans doute raison, personne ne s’est jamais plaint. Durant son règne, Jackie était la star la plus photographiée de la planète. A un tel point que toutes les actrices la détestaient. On la voyait partout, à la une de tous les magazines. Jackie, c’était LA STAR. Tout ce qu’elle faisait ou disait était rapporté et elle a lancé bien des modes. Les femmes voulaient lui ressembler, les hommes la voulaient dans leur lit. Elle représentait la classe, le chic, le bon goût, la dignité, la distinction, l’élégance, le savoir-vivre, la royauté. Jackie n’était pas que la First Lady, elle était la reine de l’Amérique.

planete.qc.ca


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