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Pas nés sous la même étoile

Publié le 13 octobre 2008 par Slarue
Pas nés sous la même étoileThéâtre - Humour
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Après le succès du Clan des Divorcées,...
2/ Une carte stylisée des E.-U.

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La figure 2 comparée à une carte stylisée des EU
 

   Cette tache de vin et de dépôt à la forme biscornue n’aurait peut-être pas pu être identifiée en temps que tel sans l’interprétation éclairée de la figure centrale, mais, à présent que nous savons que tout tourne autour du dollar et de la bourse, cette carte des Etats Unis, certes stylisée mais néanmoins extrêmement précise pour une tache de vin et de dépôt, nous saute aux yeux. Les EU sont donc bien le pays pris dans l’engrenage par excellence, et la présence de cette carte dans la zone « futur » nous montre bien que tout ne fait que commencer, et même que nous n’avons encore rien vu. La carte est également située dans la zone « global », évidemment, puisque ce qui arrive aux EU touche tous les pays du monde.

   Toute personne ayant quelques notions du fonctionnement de l’économie actuelle sait, par exemple, qu’il est d’une importance vitale pour les marchés mondiaux que les EU continuent d’importer autant de marchandises qu’il le font actuellement. Sans ce méga-client à la balance commerciale exceptionnellement déficitaire, combien d’entreprises feront-elles faillite faute de ne pouvoir écouler leur production ? Chacun sait également que le dollar est la monnaie dans laquelle tous les pays du monde ont converti leur réserves, et que donc, par voie de conséquences directes, une chute brutale du cours du dollar entraînerait dans son sillage toutes les autres monnaies fiduciaires dont les banques centrales ont des réserves en dollar, c’est à dire en fait toutes les monnaies fortes du monde sans exception. Les Etats Unis sont donc bien un rouage primordial du système actuel, et il est sans conteste évident que tout problème dans leur économie est un problème dans le système économique global.

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3/ Un oeil

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La figure 3 et l’oeuil inscrit qu’elle contient

  
   Nous avons ici un oeil, clairement visible et évident dès le premier regard. Cet oeil, il est imprimé dans le passé, et semble viser la carte des états unis par l’envoie de petits traits rapprochés, comme autant de munitions. Or comment se dit « oeil » en hébreu? « Ayin ». Mais Ayin est également la XVIème lettre de l’alphabet hébraïque, celle qui, selon Eliphas Lévi, correspond à l’arcane XVI du tarot de Marseille: La Maison Dieu. Cette carte représente une tour qui s’effondre, frappée par la foudre. Son sens général habituel est un cuisant échec: cuisant échec de l’économie? Cuisant échec de « la main invisible » du libéralisme? Depuis les « subprimes » et tout ce qui suivit, il est plus que probable que cet « ayin » désigne directement cet échec la. Celui du système libéral dans son entier.

   Allons un peu plus loin sur ce point et examinons un instant la situation économique mondiale. Comme cet « Ayin » se situe dans la zone passé, à effet global, les événements qu’il décrit sont bien évidemment déjà passés, nous pouvons donc facilement faire des liens:

   L’économie mondiale actuelle, comme nous l’avons dit plus haut, s’articule autour d’un marché qui est complètement dépendant du client Etats Unis. Si ce client venait un jour à réduire son appétit, ou à rééquilibrer sa balance commerciale terriblement déficitaire, le marché en serait complètement bouleversé car ce serait la fin de centaines de débouchés pour les entreprises.

   Or il se trouve que si les Etats Unis importent tellement, c’est en premier lieu du fait de la consommation de leurs ménages. Donc, le marché mondial voit sa stabilité reposer sur la consommation des manages américains.

   Or il se trouve que la consommation des ménages américains ne se base non pas sur l’épargne de ces mêmes ménages, mais sur leur endettement. Autrement dit, ils achètent non pas avec de l’argent qu’ils ont, mais avec de l’argent qu’ils empruntent. Cela était notamment rendu possible par leur système particulier de prêts immobiliers, qui permettait d’emprunter d’avantage tant que grimpe le prix de la maison. — Donc, le marché mondial voit sa stabilité conditionnée par la capacité d’emprunt des ménages américains, capacité d’emprunt qui est elle même conditionnée par la hausse de l’immobilier.

   Comme les marchés immobiliers des EU se sont écroulés l’an dernier, beaucoup de ménages se sont vus privés de leur capacité d’emprunt, et contraint à rembourser. Comme ils ne le pouvaient pas, leurs biens immobiliers ont étés saisis, et mis en vente. Comme beaucoup de biens immobiliers ont étés saisis en même temps, le nombre de mise en vente à beaucoup augmenté d’un coup, ce qui a aggravé la chute des prix de l’immobilier. Le prix à donc encore baissé, et des ménages qui n’avaient pas encore fait faillite se sont retrouvés aussi dans la mouise, contraints de vendre. Etc etc. C’est ce jeu de dominos la que l’on a appelé « crise des subprimes ».

   Donc, en conclusion de quoi nous pouvons réduire notre théorème sur la stabilité du marché mondial à une expression simple, qui est la suivante: le marché voit sa stabilité conditionné par l’absence de la crise des subprimes. Voilà pour l’explication de l’oeil en figure 3. Il signifie tout simplement que tout s’écroule aux EU.

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4/ Une goutte d’eau

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Cette goutte d’eau est celle qui fera déborder le vase, et provoquera la chute définitive du dollar. Mais elle se situe dans le passé! Comment est-ce possible?

Simple: cette goutte d’eau fait référence à des événements qui ont déjà eu lieu, mais dont personne ne se soucie vraiment jusqu’à présent. Le retour de bâton n’en sera que plus vif.

Observons un peu le dollar. Que savons nous de cette monnaie?

C’est une monnaie fiduciaire, imprimée par un groupe privée, la FED, qui est une sorte de regroupement de banquiers. Le gouvernement américain ne faisant jamais qu’emprunter l’argent de son pays à ces banquiers là, qui eux le créent de toute pièce, ex-nihilo, selon une politique économique précise tout de même. (C’est à dire en gros qu’il leur en coûte la valeur de l’encre et du papier, mais ils doivent évidemment faire attention de ne pas trop tirer sur la planche à billets, dans la mesure ou cela provoque de l’inflation des prix et une chute de la devise.) La base d’une monnaie fiduciaire est qu’elle tire sa valeur non pas d’une quelconque référence concrète et palpable, mais de la confiance qu’on lui porte. Si la confiance disparaît, la valeur de la monnaie disparaît.

D’autre part, nous savons qu’il existe environ 4 fois plus de dollars en circulation que de richesses disponibles sur la planète. Autrement dit, si le dollar était la seule monnaie au monde, il faudrait rationnellement diviser sa valeur par 4 pour avoir un étalon concret de ce qu’il vaut. (mais le dollar n’est pas la seule monnaie) En parallèle, depuis quelques dizaines d’années, nous avons pu observer que la quantité de dollars augmentait de 10% quand la quantité de richesses disponibles à la surface de la planète augmentait de 1% seulement. On appelle ça une croissance exponentiellement décalée du nombre de billets, je vous laisse imaginer de combien il faudrait diviser la valeur du dollar, en fin de comptes, pour obtenir quelque chose de cohérent.

De la, une question se pose: si tout cela est vrai, comment se fait il que le dollar ait encore la confiance des marchés? La réponse est simple: les marchés dépendent du dollar, dans la mesure ou toutes les monnaies fortes du monde ont leurs réserves en dollars. Si le dollar coule, la valeur des réserves de tous les pays riches du monde coule par la même occasion. Or c’est bien évidement la valeur de ces réserves qui conditionne la confiance dans les monnaies respectives de tous ces pays (qui sont fiduciaires aussi, évidemment). Comme il est difficile de spéculer ou même de conserver un marché mondial sans une certaine stabilité des monnaies et des réserves, on peut dire à la sortie que l’existence du système économique actuel est conditionné par la valeur du dollar, et donc par la confiance que l’on prête à cette monnaie.

Le résultat, pour l’instant, c’est que les pays stockent de toutes parts des dollars, qu’ils évitent de remettre en circulation, dans la mesure ou la simple mise en circulation des dollars stockés à droite et à gauche ferait imploser cette monnaie (Imaginez que les 10% de dollar en plus a chaque 1% de bien en plus soient soudain en liberté… 1929 ferait gentillet à coté de l’inflation que cela déclencherait). Le dollar est donc tenu de manière purement artificielle. LA grosse goutte d’eau qui fit déborder le vase est déjà là, mais personne ne s’en est encore rendu compte. CQFD.
 

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5/ Un regard triste

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La figure 5 et son dessin reprit pour mettre en évidence le visage
 

   Situé dans le passé, et du coté de l’individu, ce regard triste. Il traduit bien sur les inquiétudes et les angoisses de tous les peuples, au niveau individuel, de chacun, devant tous les problèmes concrets de la vie: prix de la nourriture, prix du logement, prix de l’

beaucoup plus vite que la moyenne européenne. jusqu’à la dépasser. Il n’a pas fallut deux ans. Toute la quintessence de la politique de l’UMP est la: pourquoi faire aussi bien quand on peut se permettre de faire largement pire en tout, et sans la moindre gène.

Évidemment, si c’est pour après se protéger derrière la conjoncture européenne, qui n’était pas bonne, et le gouvernement, qui était impuissant à lutter contre.. …. … …

Une chose remarquable à noter, de manière totalement annexe, est que cette manière la de gérer les finances de l’état, cette logique du pire - je ne crois pas que l’UMP soit si mauvais gestionnaire que cela, je pense qu’ils le font « exprès », enfin, qu’ils profitent du fait d’être au pouvoir pour faire un maximum de cadeaux à leurs amis du CAC 40 et autres sur le dos des finances de l’état - cette logique du pire, donc, est relativement récente. Elle est apparue en 1993, avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy comme ministre du budget de Balladur.

Comme le montre ce graphique:

 

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Solde effectif de l’état (sans les administations publiques) ces 30 dernières années

Sur ce graphique, si il est possible d’excuser en partie le déficit record de 1993 (la croissance était légèrement négative en Europe, et la droite, comme à son habitude, à fait un demi-point de moins. -1,1% dans les dents, ça fait mal, c’est sûr. La gauche, si on applique l’écart moyen, aurait obtenu une croissance de -0,1%, ce qui aurait fait mal aussi mais en limitant quand même sérieusement les dégâts) ; il n’est pas possible en revanche de plaider non coupable pour celui, presque tout aussi important, de 1995 et 1996. La croissance de la zone euro à ce moment là était en effet d’environ 2,3%. Soit la même croissance dont Jospin à bénéficié en 1997, quand il à repris l’économie en main et réduit le déficit total de 12 milliards d’euros.(NB: je rapelle que ce graphique ne montre que le solde de l’état sans les administations publiques, et non pas le déficit total de l’état. Le déficit total prend en compte les soldes de toutes les administations publiques, et non pas seulement de l’état, c’est celui qui est traduit dans les premiers graphiques donnés.)

Prenons à présent une vue d’ensemble de la situation économique de la France de ces 30 dernières années :

Pas nés sous la même étoile

Comparaison des courbes de la croissance, du solde de la sécu et du déficit total de l’état (administrations publiques comprises), sous les gouvernements de gauche et de droite

A en croire les garents de la bonne interprétation des chiffres de la sarkolatrie, donc, les bons résultats du PS sont dus à la conjoncture, et les mauvais résultats de l’UMP à pas de chance.

Nous avons vu, dès le début, que la conjoncture européenne n’explique pas tout. Et, en particulier, que la conjoncture Européenne ne justifie pas du fait qu’en moyenne et depuis 1993, les gouvernements de gauche obtiennent un demi-point de croissance de plus que la moyenne de la zone euro, tendis que les gouvernements de droite sarkoziste obtiennent un demi-point de moins. Notez que j’insiste sur le terme « droite-sarkoziste », dans la mesure ou la droite de Chirac premier ministre et celle du gouvernement de VGE n’obtiennent pas tout à fait le même genre de résultats catastrophiques.

A présent, nous allons voir en direct live à quel point il est délétère pour les finances de la République de laisser la gestion de l’état à de pareils individus lorsque le monde dans son intégralité entre dans une période de crise comme celle que nous sommes en train de voir se profiler de jour en jour plus nettement juste devant votre nez.

Nous allons voir en direct live, je veux dire par la: nous allons le vivre, vous et moi. Je n’ai plus de graphiques à vous présenter sur le sujet pour l’instant, mais, ne vous en faites pas. Vivre dans la réalité risque d’être bien plus intéressant et bien plus parlant que tous les graphiques possibles.

Je vous souhaite sincèrement de survivre jusqu’en 2012.

Lady Marwina.

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Pour ceux que cela intéresse, je laisse à disposition les classeurs qui m’ont permis de réaliser les graphiques présent dans cet article, et ce (luxe absolu en ces temps de disette) en deux formats:

Format classeur Exel : [ http://avanti-populo.com/images/Graphs/deficit_insee.xls ] Format classeur open Office: [ http://avanti-populo.com/images/Graphs/deficit_insee.ods ]




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