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Aphorismes et réflexions.

Par Ananda
La poésie est une plénitude d'être. En mots.


Avoir des enfants signifie accepter qu'un jour, la vie tourne bellement, définitivement la page qui fut vôtre. Car les enfants que vous avez eu se dépêcheront de se tourner vers l'avenir, de faire férocement place-nette. A peine sortis des premières périodes infantiles, ils s'empresseront de s'opposer à vos valeurs, à vos souvenirs et aux idées qui vous sont chères.
Ce qui avait de l'importance à vos yeux leur semblera bêtement superflu, voire totalement inutile. A votre mort, c'est tout juste s'ils regarderont ce que vous avez laissé.
Et tant mieux, car les enfants sont là pour "remettre les pendules à l'heure". Pour nous faire prendre la mesure du dynamisme constructeur/destructeur qui est celui de la Vie. Pour nous faire - et tant pis si c'est de manière brutale - prendre conscience des cycles et des immenses repirations qui nous gouvernent.
Vos enfants vous détruiront, ils vous pousseront dans le néant. Eux qui ne sont même pas obligés de vous ressembler, feront CELA.
Car vous les avez mis au monde pour qu'ils continuent une oeuvre qui les dépasse.Vous dépasse.
Dans leur manière de repousser, de recréer, la Vie prend sa revanche.


Me plantant devant mon miroir, je m'interrogeai : Qui es-tu ?


La sagesse voudrait que chacun apprenne à voir son pays comme un pays égal à tout autre. Peut-on se prévaloir de valeurs d'"égalité" lorsque, dans le même temps, on prétend à une "grandeur", à une place particulière, voire dominatrice, dans le concert du monde ?
Ainsi donc, le fin mot de l'histoire serait que le mot "égalité" appartient à la langue de bois ? Et que deviennent les "grandes idées" dès lors que les gens qui les cultivent (ou prétendent  le faire ) se prévalent, du coup, d'un droit de propriété sur elles ?
La véritable générosité se passe de l'orgueil. On veut liberté, égalité, paix ? Fort bien. L'on arrête alors de se rengorger comme un coq, de se croire meilleur, d'une essence supérieure à celle des autres sous ce prétexte !
Car - si l'on ne le fait pas - l'on est dans le non-sens logique le plus total.
De même que faire du bien aux autres ne doit pas aboutir (ni servir de prétexte à ) se les asservir, aimer trop son pays (c'est ce que l'on appelle le chauvinisme) a du bon, est une chose tout à fait légitime et positive à condition toutefois de ne pas se mettre à le surestimer et, ce faisant, à risquer de tomber dans un dangereux mépris des autres.


En poésie, le monde est un gant retourné.


Patricia Laranco.

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