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Chop shop : enfant des rues du Queens

Par Rob Gordon

Chop shop : enfant des rues du Queens

Chop shop constitue le complément idéal au beau Khamsa de Karim Dridi.

Aléjandro, le héros du film de Ramin Bahrani, est lui aussi un jeune garçon, très jeune, très indépendant, qui se débat pour exister et se trouver une place. Sauf que contrairement au Marco du film de Karim Dridi, Alé tente d'être autre chose qu'un simple voyou, et essaie de faire son trou en travaillant dix heures par jour pour gagner quelques billets. Évidemment c'est illégal, et à plusieurs titres, puisqu'il est mineur et qu'un partie de son job consiste à désosser des voitures pour revendre les pièces détachées. Sans être forcément guilleret, Chop shop adopte une approche plutôt optimiste, montrant que la débrouille peut éventuellement permettre de s'en sortir. Pas sûr que cela fonctionne pour Aléjandro, qui entretient un rêve un peu illusoire, mais l'american dream semble en tout cas atteignable.
Cette positivité relative tranche donc avec le pessimisme total du film de Dridi, qui voyait son jeune héros s'enfoncer dans une misère sociale et comportementale, jusqu'au point de non-retour. Faisant davantage profil bas, Chop shop est aussi un film plus humain, plus attachant, qui va moins loin dans l'analyse et la dramaturgie mais se fait plus passionnant dans son déroulement. Bahrani filme de fort belle manière les entrepôts, garages et bouibouis, comme autant de décors de la vie d'Aléjandro. On se croirait parfois chez Edward Hopper, l'un des plus grand peintres du monde. Simple, beau et court, Chop shop est un petit cadeau qu'il serait regrettable de rater.


7/10
(également publié sur Écran Large)

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