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Comment Anna s’est retrouvée sur les trottoirs de Nice

Publié le 22 octobre 2008 par Chictype

ANNA travaille aujourd’hui dans un restaurant, quelque part en France. Six ans après son placement sous protection dans le cadre du dispositif national ACSE accueil et sécurisation de protection des victimes de la traite la jeune femme se retourne encore dans la rue, saisie par la crainte d’être suivie par ses trafiquants. Etudiante, Anna s’est retrouvée prisonnière de réseaux de prostitution qui l’ont conduite de Moldavie jusqu’à Nice.

A 18 ans, la jeune fille, qui souhaite tenter sa chance en Europe, tombe sur une annonce pour du travail dans un quotidien. Elle rencontre alors les « intermédiaires » et emprunte à une tante les 300 € qu’on lui demande pour les visas et le voyage. Elle pense partir pour quelques semaines.

Dûment surveillée, Anna est conduite de Roumanie en Hongrie, de la République tchèque à l’Allemagne puis à la France. A chaque passage de frontière, en voiture, train ou à pied, l’étau se resserre : séquestration dans des appartements, confiscation de ses papiers, menaces de représailles sur sa famille…

Une dette impossible à rembourser

Lorsqu’elle arrive à Nice, six mois plus tard, Anna est contrainte de se prostituer pour rembourser les frais de son transport et de son hébergement. Une « dette » qu’elle sait impossible à apurer… Une rencontre, trois mois plus tard, lui permet de s’échapper, de bénéficier d’une prise en charge et d’un titre de séjour. Comme les victimes de torture, Anna souffrait d’un stress post-traumatique qu’elle a mis plusieurs mois à surmonter.

Leparisien.fr


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