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En vrac et en séries - Semaine n°4 (13.10 au 19.10)

Publié le 23 octobre 2008 par Blabla-Series

Apparemment, vous ne prendrez pas davantage de réalité.

Qui a crié, qui s’insurge, qui pense que la télé réalité, c’est le MAL et qu’elle n’a pas sa place ici ? Vu les non-réactions suscitées par mes focus sur l’univers impitoyable de la reality world, je conclus à un échec éditorial cuisant. Je songe fermeture de blog pour le coup.

Comme Project Runway (5.14) voyait sa finale la semaine passée, l’évènement devait être relayé, quelqu’un devait s’indigner de l’échec de Kenley et s’enthousiasmer de la victoire de LeAnne.
Mais comme mes e-lecteurs semblent s’en soucier autant qu’on se soucie de Knight Rider, j’épargne les détails so exciting de cette finale et remercie l’excellent, le magistral que dis-je l’unique pErDUSA (et sa brillante rédactrice en chef) pour cette collaboration et son goût pour les séries ET les fictions alternatives. Project Runway, la finale, c’est ici.

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Kath & Kim (1.01) Voilà un pilot problématique : Kath & Kim a parfois des allures de sitcom désolante avec un humour plat et de mauvais goût, une réalisation cheap et des acteurs de seconde zone, mais parfois la série la joue déjantée, S. Blair est peut-être mono-expressive mais elle excelle dans le registre de la gamine écervelée au regard langoureux, certaines scènes sont assez relevées et on se demande finalement si l’effet cheap de seconde zone de l’épisode n’est pas volontairement recherché. Problématique, je disais. Dans le doute, il faudra continuer.

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Samantha Who ? (2.01) Quel plaisir mes aïeux. La simplicité a toujours été le point fort de la série, une actrice charismatique, de l’humour, des seconds rôles en béton armé, rien de plus. On retrouve dans ce season premiere tous ces grands atouts. La série réussit même à créer toute la storyline majeure autour de l’amnésie de Samantha, ce qui devenait rare en fin de saison inaugurale. Un bon moment divertissant, le plaisir est intact (quelle scène finale ridicule), il ne manque plus qu’une Andrea au top de sa forme pour que la série soit irrésistible.

Old Christine (4.03) Barb a réussi à faire paraître un article promotionnel sur le centre de gym pour une revue spécialisée population afro. Christine est plus ou moins embêtée de voir tant de femmes d’origine afro dans son centre et essaie de faire passer la pilule par des discours anti-racistes moyennement convaincants. Un épisode un peu dérangeant, la démarche étant imprécise, la finalité un peu hasardeuse.

Secret Diary of a Call Girl (2.06) Malgré une belle-reprise quotidienne qui gâche un peu l’effet d’émotion crée par le final de l’épisode précédent, on reprend avec plaisir la suite des aventures érotiques d’Hannah, espérant qu’Alex refera un jour surface. Au lieu de ça, l’épisode aboutit à une scène de tentative de viol, plutôt déplacée, qui permet le rapprochement ultime et désiré de la série : Hannah et Ben. On se demande si cet épisode de transition n’est pas un peu trop mélodramatique.

The Big Bang Theory (2.03) Conceptuellement, un des épisodes les plus intéressants de la série qui a pour principale idée l’inversement (attendu) de la mécanique geekienne présent dans TBBT, concrètement, Penny tombe enfin dans le piège du jeu vidéo et pour cela se rapproche de Sheldon. En cela deux idées de génie : le duo formé par Sheldon et Penny alors geekette parfaite étant la plus intéressante dynamique de la série, la série ne cède pas à une fin attendue ou moraliste et poursuit le jeu jusqu’au bout, Kaley y était vraiment convaincante. Un excellent épisode.

Worst Week (1.04) Sympa, comme toujours, plus surprenant que le précédent car l’épisode révèle enfin le mariage et la grossesse, ça devrait normalement jouer quant à un éventuel développement des fils narratifs.

The Big Bang Theory (2.04) On continue la piste des duos originaux : Penny et Raj cette fois mais celui-ci n’ayant jamais été drôle, il était difficile que l’épisode relève le défi. Et effectivement, ce fut particulièrement raté, poussif et convenu, à part Sheldon et ses grimaces de sociopathe, l’épisode n’a pas amusé.

How i met your mother (4.04) De bonne facture, l’épisode reprend les bonnes vieilles techniques de la série, le flashback-inventé-de-toute-pièce, Barney-la-drague (excellent en vieillard), l’effet délire collectif : ça fonctionne un temps mais on commence à les connaître sur le bout des doigts, il est temps de faire le ménage dans la vie de ces new-yorkais. Move on.

Californication (2.03) Judy Greer restera pour moi toujours Kitty d’Arrested Development, ou à défaut cette Miss/Guided plutôt agréable de l’an passé, autant dire qu’ici, je trouve Judy plutôt décevante. La rock star sur lequel Hank écrit est imbuvable, son univers est détestable, on atteint là encore un niveau de grossièreté et de mauvais goût indigestes. Heureusement, la douce Becca insuffle un peu de spiritualité à cette série over ze top.

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My Own Worst Enemy (1.01) J’avais éprouvé beaucoup de réticence à l’égard de Jekyll (BBC) que j’avais finalement adoré, James Nesbitt ayant été impeccable dans le rôle de Jekyll/Hide. La version américaine américanise forcément et fortement le concept, ce qui est finalement très déplaisant et aboutit à un pilot sans âme, mauvaise copie d’un James Bond de facture moyenne, sans élan scénaristique ni folie, très loin d’être addictif pour la suite.

Life on Mars (1.01) Alors on va dire que patati patata, Adam a rencontré Matthew Graham, le créateur du Life on Mars d’origine, qu’il sait que David E Kelley n’a pas souhaité sa participation au projet américain, que c’est scandaleux (mais courant, monde sériel cruel), que c’est donc normal si Adam n’a pas aimé cette version, qu’outre le décor 70’s parfaitement représenté et les quelques chansons de l’époque so funky, Bowie of course, le reste, l’intrigue de fond, les personnages et ses acteurs, tout cela n’arrive pas à la chevillette du Life on Mars UK. Et vous avez (un peu) raison, bande de commères.

Eleventh Hour (1.01) Je partais défaitiste, le résultat n’est pas si mauvais, mais faut quand même avouer qu’il faut être partisan du ton CBS, de ses séries phares, du genre policier à formules. Le pilot n’est pas désagréable, préférable même à The Mentalist selon moi mais pour moi encore, c’est typiquement le genre de séries qui n’est pas inclus dans une passion sériephile de quotidien.

Grey’s Anatomy (3.03) Qui a dit que Meredith n’était qu’une grosse selfish sans teint ? Elle aime ses roomies, défend leur cause. Dans vos faces les anti-Meredith.
Cet épisode plaît principalement parce qu’il réussit à traiter chacun des protagonistes du Seattle Grace sans paraître faux ou bâclé, les évolutions de chacun des personnages sont louables et les têtes à claques se font rares, même Lexie la bègue devient amusante.
Le hic, c’est quand même cette histoire d’inondation sans grand intérêt, avec ces couloirs inondés, on se serait cru dans Taïtanik le remake hospitalier.

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True Blood (1.05) Un épisode emblématique. J'ai trouvé le récit du vampire magnifique et très réaliste, on est emporté par le mythe tout en s’éloignant des clichés-poncifs admis sur les vampires, c’est plutôt brillant. La série prend un nouvel envol là, c'est indiscutable, il est loin l'aspect cheap et parodique de la série. Et cette fin, parlons-en, enfin non n'en parlons pas, elle fait froid dans le dos et nous rend complètement addict ! Et ça y est, il m’aura fallu du temps mais maintenant, je peux le dire, j’aime Anna Paquin, sa voix étrange, son allure cassée, je peux la fanatiser on Facebook !

Fringe (1.05) La série réussit à me faire aimer les formula et à me rendre dépendant. La nouvelle du jour, c’est que les pigeons ne sont pas seulement un ingrédient de série comme Pushing Daisies, ça peut aussi aider à retrouver les détraqués mentaux au pouvoir incontrôlable. Anna Torv est terriblement charismatique, elle représente 87.9% de l’attrait de Fringe, et j’ai beau l’aimer passionnément, j’ignore encore tout des vraies raisons de cette passion.
Il n’empêche, je reste certain que chaque fois que quelqu’un déclare être insensible à Anna Torv, ça le tue un peu.

Privileged (1.04) Cet épisode représente tout les a priori que j’avais de la série avant l’agréable découverte du pilot et les valide cruellement. Si l’enseignement pédagogique de la tutrice (JoAnna, moins adorable en sœur sourire bégueule) à l’égard de sa pupille déjà émancipée autour d’un film porno aurait pu être vraiment provoc et osé et donc de bon goût (théorie de l’effet inverse de la psychologie, s’adresser à my love clementine), en revanche la série gâche toute son ambition en faisant priorité à la morale et autres conventions.

Heroes (3.05) Heroes me fait vraiment rire, ce n’est pas possible d’être aussi emphatique, ampoulée et prétentieuse et être finalement aussi creuse, mièvre et mal joué. Au début, j’aimais beaucoup Daphné aka Nemesis parce qu’elle jouait la geek éprise de Landry dans FNL. C’est une bonne actrice, elle est rafraîchissante, comme Kristen Bell (qui en fait est sûrement complètement dead dans Heroes) mais en cinq épisodes, elle succombe au syndrôme Veronica Mars : le personnage devient caricatural et excessif : Heroes, la série qui ruin everything. New slogan soon on NBC.
En fait, j’ai compris le raisonnement-Kring : les villains sont les anciens gentils, à savoir Suresh, Peter, Hiro et les bad guys deviennent les héros, Sylar, Adam Monroe ? OK. Si tu veux Tim. Mais un peu de nuance que diable et c’est pareil : on avait bien assez de trois Petrelli, vraiment, fallait pas se sentir obligé de nous ramifier tous les Petrelli des States.
En attendant, bien joué le coup du pouvoir de la fente temporelle, ça a eu son petit effet caméléon. Dommage que Claire n’ait pas été engouffrée dedans par contre, la voix d’Hayden Pannetiere est so annoying, j’en peux plus (bonus critique de la semaine).

Pushing Daisies (2.02) Olive est mon personnage préféré de P.D, son histoire devient enfin personnelle et elle se révèle être parfaitement légère et divertissante, l’univers des sœurs est über-adorable. Bryan Fuller devrait appliquer ça aux storylines de Ned et Chuck, leur histoire d’amour ne suffit pas toujours, la série gagnerait en intérêt en devenant plus feuilletonnante et en laissant parfois de côté la dimension polar allumée du show.

Gossip Girl (2.06) Le rêve de Blair du début était drôlement prometteur, la suite a été excellente. J’ai toujours été friand des rentrées de classe, des university apply, des affrontements verbaux entre les grands Yale, Harvard et Princeton, UCLA, Cornell, Brown et Stanford, des sociétés secrètes comme les Skulls and Bones (In Omnia Paratus, ah Gilmore Girls). Alors forcément, cet épisode spécial college and freshman year était satisfaisant car parfaitement ancré dans la culture et le monde éducatif américain que je trouve fascinant. De plus, la lutte sans fin entre Dark Vador et Sunshine Barbie (Queen B, Queen S, xoxo) renouait avec le début grandiloquent de Gossip Girl, dommage que la fin cède à une réconciliation complaisante anti-bitchy.

Dexter (3.03) Sincèrement pas convaincu par le début de cette saison, il manque la tension et la nervosité de Dexter, même si chaque de début de Dexter a été mou du genou, là on patauge quand même beaucoup. OK Dexter-Daddy, nouveaux enjeux, nouveaux discours torturés sur son rôle, mais pas de nouveaux intérêts à l’horizon (outre royale Tatie Deb), pour plaire, ce n’est pas si simple.

Ugly Betty (3.03) Qui a poussé Christina dans les escaliers, qui est coupable, qui doit payer ? Betty s’auto-saisit de l’affaire et mène son enquête. Amanda a une conversation hilarante avec son banquier asiatique, Marc nous fait découvrir son défouloir en plastique et Alexis nous fait une révélation finale tonitruante qui risquerait de faire beaucoup de vague à Mode. La suite, vite !

Desperate Housewives (5.03) Le fait que l’intrigue principale soit initiée par Karen McKlusky est une vraie bonne idée, la voir de mèche avec Katherine aussi, on se débarrasse de la facilité narrative habituelle pour créer de nouvelles dynamiques entre plusieurs personnages, à savoir deux seconds rôles au potentiel indiscutable, rien de plus ingénieux.

Du côté des personnages stars, ça s’améliore aussi nettement. Les Solis me plaisent même si le trait de la pauvreté est grossi à l’extrême, les punchlines de Gaby sont méchamment jubilatoires « Be glad you’re blind », et l’efficace conflit entre elle et Susan à propos de leur progéniture est un exemple de choses que l’on attendait, en pensant à Wisteria Lane, cinq ans après. Chez les Hodge, on remonte la pente du superficiellement creux et retrouve une Bree rigide, produit d’origine, rien de tel que la storyline familiale pour resituer les choses, c’était bien joué ; la remarque est valable pour Lynette qui retrouve un peu de son autoritarisme de première saison à l’égard de son mari soumis. Je crois que c’est quasi-certain, Desperate Housewives, cette semaine, fut particulièrement charmant.

Friday Night Lights (3.03) Lyla & Finding Nemo, c’était tordant, Lyla essaie de se rattraper, balbutie, est embarrassée, j’ai réalisé à ce moment que cela faisait deux ans que je n’avais pas vu Lyla comme le personnage qu’elle était !

Le match de fin d’épisode, so rock n’ roll, était un moment assez long, cela faisait longtemps ! Tami et Eric s’éloignent, j’ai trouvé leur « I miss the coach’ wife / principal’s husband » sobrement juste, désireux de jouer les médiateurs. La mère de Smash est parfois aussi über et déchirante que Tami, ses tirades sont toujours émouvantes et vibrantes. J’aime tous les personnages de Dillon à la folie et encore plus sous l’air entraînant des Death Cab for Cutie.

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News primordiales de la semaine

J'ai fait ami-ami avec les Skins mais ça, tout le monde le sait.

Mon idole, Tina Fey devient mondialement connue. Merci Palin.

Dexter connaîtra une saison 4. Et 5. Yaii.

En brayfe, cette semaine (passée), il fallait surtout manquer Privileged (1.04), Heroes (3.05), Californication (2.03) et My Own Worst Enemy (1.01).
Quant à vous, cette semaine, quelles séries au placard, vos non-choix ?


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