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[Test DS] Viva Pinata : Pocket Paradize

Publié le 25 octobre 2008 par Theom

C’est après quelques dizaines de minutes que Mandro le renard a rejoint mon jardin. Mandro, c’est mon pote. Mandro et moi, c’est pour la vie.
Mandro, c’est un solide petit goupil fuchsia. Avant, il était orange, comme tout renard qui se respecte, mais depuis qu’il a mangé un nénuphar, il est rose, voilà tout. Bon après, la vie n’est pas toujours facile avec Mandro. En effet, l’animal a une forte tendance à béqueter mes canards bleus. C’est ainsi que mes pauvres palmipèdes Gilbert et Patrick ont fini leurs jours. Mais ce ne fut pas sans heureuse conséquence, puisque mon Mandro chéri a enfin pu tomber amoureux de la ravissante renarde Pesquier, et ils ont donné naissance à un très mignon renard, que j’ai appelé Tichaud (ça faisait Renard Tichaud, j’ai trouvé ça drôle).

Bref, tout ceci n’est pas le résultat de l’inhalation d’une substance illicite, mais bien ce que nous offre Viva Pinata sur Nintendo DS! Bienvenue chez Mandro !

« Il y a une nouille dans le portage »

Amis Microsoftiens, souvenez-vous. Viva Pinata est d’abord sorti sur Xbox 360. Ce fut l’occasion pour Rare de faire son grand retour, et surtout d’imposer une marque aussi nette que l’étaient Banjo et Kazooie, les deux fameux héros du jeu de plateformes du même nom. Le pari était à moitié réussi, puisque même si le soft se voulait très complet et surtout d’une réalisation digne d’un Pixar (voir ses Pinatas évoluer sur un écran HD, quel régal!), l’ergonomie douteuse du titre et le public adulte de la console de salon ne lui ont rendu qu’une gloire en demi-teinte.

Et ce n’est pas le marketing raté autour du jeu qui nous contredira (Qui a déjà vu la série animée homologue?). Bref, Rare a compris quelque chose: s’il voulait trouver du public, il fallait faire un choix: peaufiner son titre, qui en avait bien besoin, ou le sortir sur une console concurrente. Ne sachant que choisir, la firme a fait les deux. C’est ainsi que sont sortis Trouble in Paradize sur 360, et Pocket Paradize sur Nintendo DS. Vous l’aurez compris, c’est le paradis chez Rare. Néanmoins, nous ne nous intéresserons qu’à la deuxième version, à savoir le portage très risqué sur console portable.

On ne change pas une équipe qui gagne. Ca tombe bien, l’ancienne n’avait pas gagné.

Comme je le disais dans le paragraphe précédent, le premier VP sur 360, aussi excellent soit-il, souffrait d’un défaut de taille : une ergonomie vraiment douteuse. Les menus étaient bordéliques, et surtout, SUUUURTOUT, le fait qu’il faille passer très souvent dans les boutiques était un véritable calvaire, faute à des temps de chargement certes brefs, mais irrémédiablement fréquents.

Vous vous en doutez, Nintendo DS oblige, le problème des chargements a disparu, et c’est un immense soulagement (ouh la que je suis soulagé).
De plus, les développeurs ont eu la judicieuse idée de simplifier les menus à l’extrême, et quand on sait que les possibilités sont les mêmes que sur 360, on se demande ce qui a pris l’équipe du premier opus de nous pondre quelque chose d’aussi compliqué.

Sur la petite double-écrans, tout est simple: on clique, on clique, on reclique (on peut le faire toute la journée si on aime bien cliquer) et en deux temps trois mouvements, on a acheté une graine, on l’a plantée, on l’a arrosée, et on a profité de quelques secondes de répit pour creuser un trou d’eau et l’entourer d’herbe haute. Vraiment un très bon point.
Pour ce qui est du reste du jeu, on retrouve à peu près la même chose que sur 360, à quelques détails près. Bien entendu, les graphismes sont forcément moins bons. Mais force est de constater que la portable de Nintendo s’en tire avec les honneurs, nous offrant un jeu aux graphismes très frais, et surtout une animation convaincante des Pinatas. Une bonne petite 3D comme on les aime.
L’autre changement majeur, qui en revanche ne fera pas l’unanimité, c’est la disparition des mini-jeux d’accouplement. En effet, sur 360, chaque scène d’amour entraînait un jeu dans lequel le mâle devait rejoindre la femelle dans un décor 2D vu de haut, tout en évitant des obstacles et en ramassant des pièces en chocolat, la monnaie du jeu. Pourquoi avoir supprimé ces phases qui rompaient la monotonie du jeu, sachant qu’elles n’auraient pas pris beaucoup de place sur une cartouche DS? Le mystère reste entier.

L’élevage: long, gore, ya! (Je suis désespérant, Housewife…)

Bien entendu, vous allez me dire: « Et le concept, alors ». J’y viens mes bons messieurs. Mais faudrait vous renseigner aussi, au lieu de poser des questions stupides, je sais pas moi, lisez des t… Ouais mais nan.
Dans Viva Pinata, le principe de base est tout simple. On vous offre un jardin tout pourri plein de déchets, et vous devrez en faire un jardin tout beau plein de Pinatas, ces petits animaux colorés qui ressemblent tant à des peluches.

Mais pour cela, vous devrez remplir certaines conditions, que l’on vous indiquera ou que vous devrez trouver vous-mêmes, en faisant vos propres tests.
Par exemple, pour attirer un Sirupent, le serpent stupide du jeu, vous devrez avoir une souris (pour qu’il la mange, cela va de soi). Mais pour avoir une souris, vous devrez avoir un navet dans votre jardin (C’est bien connu, les souris adorent les navets). Et ainsi de suite. En tout, vous pourrez avoir 70 Pinatas différentes, dont une petite dizaine est issue du deuxième opus sur 360.
Bien sûr, sans un jardin bien construit, les Pinatas se ficheront pas mal de vos beaux yeux. Ainsi, il faudra par exemple gérer le pourcentage de terre par rapport à l’herbe (basse ou haute), ainsi que celui des dallages ou des plans d’eau. Sans ce dernier facteur, par exemple, n’espérez pas attirer l’ombre d’une Pinata aquatique.

En parallèle, la culture des fruits, légumes, et autres plantes vous demandera un soin tout particulier, notamment pour l’arrosage. N’ayez crainte, vous n’aurez pas à supporter ce travail fastidieux pendant tout le jeu, puisque vos outils s’amélioreront en fonction de votre niveau de jardinier, tout comme les étalages de vos vendeurs, vos assistants, ou encore la taille de votre terrain. Il est cependant dommage que celle-ci soit si limitée, au final. On aurait aimé quelques agrandissements supplémentaires.

En ce qui concerne l’élevage en lui-même, il revêt plusieurs formes. Tout d’abord, une fois deux Pinatas de la même espèce réunies (Sur DS, elles sont asexuées), vous devrez remplir des critères spécifiques, afin qu’elles soient en parfaite condition. Le critère commun à toutes les espèces est la construction d’une maison, afin que vos protégées puissent se reproduire en toute intimité. En résultera alors une petite cinématique en 3D souvent bourrée de charme, dans laquelle vos bestioles dansent sur une musique qui leur convient tout particulièrement. Vous pouvez aussi leur donner un bonbon d’amour, pour griller les étapes, mais sachez que le jeu perdra de son charme. Une solution à n’utiliser que pour la production en masse, destinée à la revente.

En outre, chaque Pinata possède une version annexe, qui est en fait une variante de couleurs. Là encore, vous devrez remplir certains critères. Sachez, adeptes du 100%, que vous ne pourrez pas atteindre votre but sans avoir eu toutes les variantes, ni avoir accouplé chaque espèce au moins une fois!
Enfin, sachez que tout n’est pas rose dans votre jardin! En effet, vous devrez affronter les disputes entre Pinatas rivales (qu’elles vous appartiennent ou non), l’intervention des Pinatas piquantes qui viennent dégrader votre havre de paix (mais rassurez-vous, il existe un moyen de dompter les 8 espèces) ou encore l’intrusion de voyous qu’il faudra soudoyer ou frapper, sous peine d’un saccage violent de votre petit paradis.

Les vendeurs: un vent d’heures de jeu en perspective

En revendant vos Pinatas, et autres cultures potagères, vous obtiendrez des Pièces en Chocolat (les développeurs ont beaucoup d’humour). Ces pièces n’ont pas comme finalité d’être mangées, mais d’être dépensées dans diverses boutiques toutes plus utiles les unes que les autres.
La première, c’est le magasin. Là, vous pourrez vous payer des graines, des fruits, des légumes, ou des produits (que vous devrez d’abord avoir obtenus par vos propres moyens, avant de pouvoir les acheter à volonté). Ajoutés à cela, les barrières pour cloisonner les Pinatas agressives (ou agressées), les assistants, les objets de décoration, etc… A noter que ces derniers n’ont pas seulement un but esthétique, puisque certaines Pinatas ne viendront que si vous en possédez un exemplaire. Par exemple, le papillon de nuit ne pointera son nez que si vous achetez une torche.
La deuxième industrie et non la moindre, c’est notre bon vieux menuisier. Grâce à lui, vous construirez les maisons des Pinatas, indispensables à la reproduction, ainsi que des bâtiments spéciaux, comme la ruche pour produire le miel, l’atelier de tonte pour récupérer la laine des moutons, ou encore la mine, pour envoyer vos bestioles faire des recherches.

La troisième, c’est la chasseuse. Moyennant finances, vous pourrez l’envoyer à la recherche de Pinatas que vous avez déjà possédées par le passé. C’est une manière bien plus rapide que l’accomplissement des critères de visite et de résidence des Pinatas, mais c’est aussi plus coûteux. Chez cette gentille amazone, vous pourrez également acheter des Pinatas domestiques, comme le chien qui éloigne les voyous, le chat qui aime bien péter la tronche du chien, la poule qui couve les oeufs pour les faire éclore plus vite, etc… Enfin, vous pourrez acheter des accessoires stylés et/ou stupides pour vos animaux, comme le magnifique képi qui donne un air si intelligent à mon cochon.

Enfin, vous avez le magicien. Cet homme sert « uniquement » à transformer logiquement certains objets. Par exemple, il transformera la carotte en gâteau à la carotte, votre pain en sandwich, votre fromage en lait… Bien entendu, je ne vous en dis pas plus, car l’obtention des résultats est un facteur très important dans Viva Pinata, pour obtenir certaines variantes, ou encore permettre à des espèces de se reproduire !

La réalisation: faire de l’enchanteur en chantant

Comme je l’ai dit précédemment, la réalisation graphique n’a pas à rougir face aux autres productions sur DS. Certes, on a perdu le côté Pixar/Documentaire animalier qui faisait le charme des opus 360. Cependant, les graphismes sont très colorés, les couleurs sont chatoyantes, et les Pinatas sont joliment animées. La 3D est convaincante, et les menus sont vraiment très esthétiques. La vision d’ensemble, accessible via une icône ou la touche R, est indispensable, surtout que le zoom est étonnement prononcé. En revanche, le jeu souffre de l’absence d’une caméra rotative, ce qui est parfois gênant, par exemple quand vos Pinatas reviennent de Central Park, lieu dans lequel vous les avez envoyées pour animer des fiestas. En effet, elles s’en retournent toujours les pattes chargées de bonbons d’amour, mais voilà: le bonbon tombe derrière un arbre, et il vous est impossible de le récupérer sans virer l’arbre, qui a mis tant de temps à pousser. Un exemple parmi tant d’autres.

Les cinématiques, elles, très présentes, que ce soit dans le mode Episode ou dans le jeu principal, sont de très bonne qualité. Elles durent pour la plupart une trentaine de secondes, et sont au nombre de 90 environ (une par accouplement de Pinatas, et deux par épisode). Du très bon boulot, et qui donne un charme énorme au soft.

Pour ce qui est de la bande sonore, elle est aussi extrêmement réussie. Les thèmes sont intégralement repris de la version 360, et sont vraiment bien compressés. Le tout donne une atmosphère féerique très singulière, et le joueur aura vite envie de sortir son casque pour percevoir chaque note mêlée aux différents cris et gazouillis de ses protégés.

Les modes de jeu: de la Garden-Party dans l’air

Si Viva Pinata possède 3 modes de jeu, deux d’entre eux sont assez anecdotiques.

- Le Mode Episodes, composé de 12 épisodes déblocables dans le jeu principal, vous permet de découvrir des astuces judicieuses, telles que la fabrication du miel ou encore l’utilisation d’une Pinata médicale. Si vous aimez le défi et le tâtonnement, ne consultez pas ces aides. En effet, sur 360, le joueur devait découvrir tout cela par lui-même.

- Le Mode Libre vous permet de jouer sans limites d’argent, et avec toutes les Pinatas débloquées dans le mode principal. Cependant, le terrain est petit, et au final, on ne peut pas faire grand chose a part planter des fleurs qui de toute façon ne servent a rien, puisque vous ne pouvez ni les revendre, ni les offrir à vos Pinatas, qui n’en ont pas besoin, sachant que vous pouvez toutes les acheter à la Chasseuse, et en quantité illimitée. Bref, on se demande un peu ce à quoi sert ce mode, si ce n’est à…. rien.

Le vrai mode, c’est le mode Garden, et là, c’est le pied.
En effet, ce mode possède une durée de vie conséquente. Le compteur de pourcentage est affiché en permanence, et je peux vous assurer que le score monte très lentement. Ainsi, alors que vous aurez passé deux heures à accoupler des Pinatas et obtenir des variantes, vous aurez vu le compteur passer de 32.1% à 32.7%!

De plus, l’avancée est de plus en plus laborieuse, et seuls les plus acharnés décrocheront le 100%, ce qui implique pour cela d’avoir obtenu au moins une fois toutes les Pinatas, leurs variantes, leurs bébés, ainsi que toutes les récompenses, et le plus haut niveau de jardinier! Bon courage!
Pour ma part, il m’a fallu presque 30 heures pour arriver aux 50%. Comptez au minimum 50 ou 60 heures pour les 100%, et davantage si vous accrochez vraiment au concept, et que vous continuez, après avoir atteint votre but, à capturer des Pinatas, et à construire, esthétiquement parlant, le jardin de vos rêves. En effet, et c’est là le hic, vous n’avez qu’un jardin, et bien trop petit pour contenir toutes les Pinatas. Mais est-ce vraiment un mal, quand on sait que cela relance l’intérêt du jeu ? A vous de voir.

En revanche, soyez prévenus: VP est un jeu très spécial, et il ne plaira pas à tout le monde. Les plus blasés d’entre vous le lâcheront au bout de 10 heures, tandis que les éleveurs en herbe (ou en mauvaise herbe) ne le lâcheront pas avant deux mois. De plus, le taux de rejouabilité est assez élevé: il est difficile de ne pas avoir envie, quelques mois plus tard, de se refaire un petit jardin tout neuf.
Enfin, sachez que le WIFI local vous permettra d’échanger Pinatas et objets avec un ami possédant également le jeu (et une console, cela va de soi).

POINTS FORTS :

- Une réalisation colorée et chatoyante
- Une bande sonore impeccable
- Un jeu qui pourrit toute vie sociale, si vous accrochez
- Un portage réussi, et presque meilleur que l’opus 360
- Une jouabilité facilitée par le tactile
- Une durée de vie conséquente
- Le mode WIFI, même si son utilité est discutable
- Les Pinatas sont trop mignonnes…

POINTS FAIBLES :

- …mais parfois un peu stupides
- Pas de caméra rotative
- Et les mini-jeux d’accouplement alors?
- Une légère imprécision pour toucher les petits objets (fruits, plantes)
- Un jeu qui ne plaira pas à tout le monde, GUUUUUUUY !!!!!
- Les cinématiques du mode épisode ne sont ni doublées en Français, ni sous-titrées.
- Le mode Libre ne sert à rien.

A QUI S’ADRESSE CE JEU ?

- Aux amateurs de gestion et de petites bestioles craquantes
- Aux gens qui veulent voir des éléphants roses sans se droguer
- A ceux qui ont toujours rêvé de tuer un poney à coups de pelle
- A ceux qui se sont lassés d’Animal Crossing et qui cherchent son alter ego

A QUI NE S’ADRESSE PAS CE JEU ?

- Aux allergiques des univers féeriques et acidulés
- A ceux qui ont promis à leur copine de moins jouer aux jeux vidéo.

BILAN

Graphismes: 17/20

Un univers enchanteur, une animation fluide et réussie, même quand beaucoup de Pinatas apparaissent à l’écran, et des menus soignés. Que demander d’autre?
La gestion jour/nuit est également très réussie. En revanche, la pluie est un peu moins convaincante.

Bande-Son: 18/20

Une franche réussite. Les thèmes repris de la version 360 sont très bien compressés, et les bruitages sont un pur régal. Chaque Pinata a un petit cri qui lui est prore, du grand art! Sortez les écouteurs, que diable!

Jouabilité: 16/20

Un grand pas depuis la version 360. Des menus simplifiés, et un tactile très bien utilisé. C’est un régal de tracer ses chemins, ou planter de l’herbe au stylet! En revanche, il est dommage de ne pouvoir creuser des étendues d’eau que case par case (c’est assez laborieux), et il manque une caméra rotative. Pour le reste, rien à redire.

Durée de vie: 19/20

Un jeu de gestion est infini, cela va de soi. Mais dans le cas de Viva Pinata, le 100% est un véritable challenge. Et même après ça, si l’on a accroché au concept, on ne se lassera pas de jouer et rejouer, afin de s’offrir un jardin toujours différent! Un minimum de 60 heures est envisageable, pour peu que l’univers vous plaise.

Scénario: -/20

Pas de véritable scénario dans Viva Pinata, si ce n’est le mode Episodes, qui offre de courtes cinématiques humoristiques. Dommage que l’on n’y comprenne rien, faute à un anglais oral ni doublé, ni sous-titré.

NOTE FINALE: 18/20

Quelle bonne surprise que ce Viva Pinata Pocket Paradize ! Alors que les mauvaises langues craignaient un ratage total, faute au passage HD à portable, le résultat est tout autre. Grâce à ses améliorations ergonomiques, et au tactile, le soft se veut supérieur à son homologue 360 !

C’est d’autant plus appréciable lorsque l’on sait que les jeux de gestion, excepté Animal Crossing, ont du mal à être convaincants sur console portable (n’est-ce pas, les Sims?)
En ce mois d’Octobre aux couleurs grises et ternes, rien de plus savoureux que de nager dans ce monde de couleurs et de bonne humeur! Un must-have sur DS, à ranger sans hésiter dans le top 10 de la console.
Et peut-être que vous aussi, vous repartirez comblés, avec votre nouvel ami, Mandro le renard!


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