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Le Web 2.0 : Interview de Yann Gourvennec

Publié le 24 juillet 2007 par Camille Jourdain
Qui êtes vous et quel est votre rapport avec le web 2.0 ?
Par profession, je suis Innovation Principal chez un des leaders mondiaux de l'Outsourcing des communications où j'ai développé l'approche d'innovation conjointe. Par passion, je suis un ‘connecteur’ qui officie sur l’Internet depuis 1995, où je publie régulièrement depuis le début des papiers de qualité sur ce qu’on appellerait aujourd’hui le Marketing 2.0 (les approches de Marketing et d’innovation ascendantes) et le Web 2.0 bien-sûr. Le Web 2.0, en quelque sorte, je baigne dedans depuis le début. Coopérer, c’est ma seconde nature, que ce soit au bureau ou hors du bureau. Les deux activités se nourrissent d’ailleurs, car mon expérience en ligne est imprégnée de mon travail sur le terrain, mais mon travail en clientèle ou dans mon entreprise est lui aussi enrichi par l’extérieur et le travail intense de veille et de conception que j’effectue à l’extérieur. Je ne fais pas du Web 2.0, je le vis, c’est beaucoup plus intense. D’ailleurs, je fais partie du groupe French Web 2.0 de LinkedIn (voir le logo sur mon site principal, http://visionarymarketing.com )
Si vous deviez expliquer le web 2.0 à tout un chacun, qu’est-ce que vous diriez ?
Au-delà de la définition d’O’Reilly et de l’historique et les débats autour du Web 2.0, le Web 2.0, c’est le web collaboratif, c’est le web où plusieurs personnes se mettent ensemble pour bâtir un projet, construire un contenu, vendre un nouveau service ou un nouveau produit. Le Web 2.0 surtout, comme l’a dit Kosciusko-Morizet par boutade, c’est le Web 1.0 qui marche ! Pour moi, le Web 2.0 c’est bien plus que des outils, c’est un état d’esprit, basé sur la collaboration et l’ouverture.
Que représente le "web 2.0 dans le monde d’aujourd’hui, quel impact sur la société, l’économie, la technologie et autres ?
Cet état d'esprit que j'ai décrit dans la réponse à la question deux, celte générosité de la démarche collaborative, c'est ça qui génère de la valeur dans notre société, c'est là la véritable création de richesse. Car c'est de cette générosité que découle la valeur économique. Pour paraphraser Bernard Cova, "le lien importe plus que le bien". Le web 2.0 c'est la prise de conscience de l'économie du lien, la réalisation du projet initial du Web où le partage rend une autre économie possible. L’impact humain et économique est donc facile à voir, cette collaboration vient bousculer les rapports de force et les hiérarchies, à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise. On en parlait depuis longtemps, certains d’entre nous le remarquaient également, mais maintenant, avec le Web 2.0 cela devient visible de la multitude. Dans le domaine technologique, c’est un peu la même chose depuis des années déjà avec l’avènement du libre et plus récemment, de technologies de rupture comme ajax, wordpress et surtout le wiki. Mais la révolution principale n’est pas technologique, elle est comportementale. On ne collabore pas avec de la technologie, on collabore sur de la technologie. L’essentiel des enjeux – et des bénéfices – du Web 2.0 sont humains. En cela, cela ne change pas d’avec les autres systèmes d’information.
Le web 2.0, et après ?
D’aucuns ont déjà annoncé le Web 3.0, le web de l’immersion totale. Celui où chacun d'entre nous aurait un avatar et où on perdrait pied avec le réel, où le virtuel prendrait le pas totalement sur le réel. Je crois aussi à l'immersion totale, mais dans un autre sens, un sens où l'Internet fera tellement partie de nos vies que nous cesserons de le voir.
Source : deuxzero.com

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