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J'ai rencontré Julien Dray

Publié le 30 octobre 2008 par Nicolas J
Ce qu’il y a de très bien avec ces entretiens, tels celui qu’on a eu avec Julien Dray hier soir, c’est qu’ils redonnent le goût à la politique. Je ne suis peut-être pas mauvais pour raconter des conneries à l’abri de mon clavier mais la « vraie politique » à quand même un meilleur goût. C’est presque aussi bon que des endives au jambon.

Ce n’est pas en un billet que je vais raconter toute la séance, près de deux heures et huit pages de notes. Ce billet n’est probablement que le premier d’une longue série. Je crois d’ailleurs que je vais ouvrir un nouveau blog : « Partageons Julien Dray ».
Pour ce premier billet, je vais commencer par remercier Romain et Hervé qui ont organisé la cérémonie (Hervé a refait son blog) et Martin, Ronald, Vogelsong, Abadinte, Eric et Tonnégrande qui ont bien voulu poser les questions nécessaires pendant que je me réfugiais dans mon silence légendaire.
Je remercie également Julien Dray sans qui une rencontre avec Julien Dray n’aurait pas été possible.
Trêve de mondanités.
La conversation ne s’est pas du tout déroulée comme je l’imaginais et c’est aussi bien. Je pensais que nous allions passer la moitié du temps à parler des affaires internes du parti et l’autre moitié à évoquer les grands sujets politiques. Mon petit doigt m’avait par exemple laissé entendre que nous aurions parlé d’éducation. Il s’est planté et c’est aussi bien, car tout est lié.
Avant de refaire le monde, au sens propre pas au sens du comptoir pas toujours très propre, il faut un parti politique en ordre de marche dans une gauche en ordre de bataille.
Tout est lié. S’il y a une chose dont m’a convaincu Julien (vous permettez que je l’appelle Julien ?) ou plus exactement notre conversation, c’est bien ça.
Vu de l’extérieur, on avait envie de dire : « On veut du fond, vous nous faites chier avec vos querelles de personnes, on veut un projet. » En fait, on est cons. Le projet ne se fera pas du jour au lendemain, on ne le découvrira pas au fond d’une motion, l’idée lumineuse ne nous sautera pas à la gueule comme Jim saute sa nouvelle copine (que ça reste entre nous, il m’a défendu d’en parler dans l’autre blog).
je comprends beaucoup mieux Marc quand il parle de démocratie interne. C’est peut-être ce que j’appelle, moi, méthode de travail.
Le projet sortira de la manière dont travaillera le PS les prochaines années (dans ce que j’appelle le projet, il y a tout, y compris l’opposition à la droite et la communication). Ainsi,
Ainsi, dans de prochains billets, je reviendrai sur des détails de cette conversation avec Julien mais l’essentiel que j’en retiens est que l’important est la méthode de travail et donc la personne qui sera chargée de la mettre en œuvre.
La bataille sur cette personne est primordiale, mais il ne s’agit pas de savoir qui sera le prochain candidat à l’élection présidentielle (vu de l’extérieur, on fait souvent l’amalgame) mais qui sera le prochain Premier Secrétaire du Parti Socialiste.
Julien Dray m’a convaincu qu’il pouvait être cette personne.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ne suis pas un lapin de six semaines. C’est son boulot de convaincre les gens. Si ça avait été une autre personne, j’aurais probablement aussi été convaincu !
Sauf que… Julien a commencé presque taciturne puis s’est enflammé au cours du débat, peut-être quand il a compris que nous étions des militants avant d’être blogueurs (surtout les autres, parce que moi, heu…). Je crois qu’il est sincère. Tout ça n’est peut-être qu’une stratégie de communication, mais quelques détails ne trompent pas.

Je vais citer un exemple (ce n’est qu’un exemple, un autre billet suivra peut-être pour détailler). Quand Julien parlait du rôle du Premier Secrétaire, il a indiqué qu’une des premières fonctions de ce dernier était de former, d’encourager, de conseiller, de critiquer, … ses adjoints pour leur permettre d’apprendre leur job. Il ne pouvait pas savoir que c’était un de mes chevaux de bataille au boulot ou dans ma vie associative passée. Il ne pouvait pas savoir que ça serait le seul point que je mettrai en avant dans ce premier billet, premier billet dont il se fout probablement comme de la première fois où il a mis la main dans la culotte de sa voisine sur les bancs de l’Assemblée.

Julien ne m’a pas convaincu à propos de Ségolène Royal (il y aura d’autres billets car il a apporté différents éclairages qui me permettent de voir différemment « les raisons de l’échec »).

Julien m’a juste convaincu à propos de Julien Dray : c’est peut-être lui qui ferait le meilleur Premier Secrétaire. Et c’est une bonne raison, pour moi, de croire à nouveau à la politique.

Convaincu par Julien Dray… Pour moi, défenseur de Lionel Jospin devant l’éternel, ce n’est pas rien. Une page se tourne.

Mais je ne suis pas membre du Parti Socialiste. Ca pourrait peut-être changer.


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