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Chabot & Aphatie : maîtres du Langage des Maîtres ?

Publié le 03 novembre 2008 par Pensezbibi

    Arlette et Jean-Michel, ex-aequo

La directrice de l’information de France 2 Arlette Chabot et le chroniqueur de RTL Jean-Michel Aphatie sont les lauréats du Prix Dorgelès de cette année 2008.
Roland Dorgelès, écrivain français décédé en 1973 à l’âge de 88 ans, a commencé le siècle dernier en écrivant le roman « Les Croix de Bois » puis il s’est arrêté entre 1939 et 1942 à l’hebdomadaire Gringoire de sinistre mémoire ( il y fut correspondant de guerre) et a été le Président de l’Académie Congourt de 1954 à sa mort. Le Prix Roland Dorgelès honore depuis 2002 les professionnels de l’audiovisuel qui contribuent au rayonnement et à la maîtrise de la langue française.
Il aurait été intéressant de demander conseil à Arlette Chabot sur le maniement de notre belle langue française. Par exemple, de lui demander quelle est l’expression syntaxique correcte… Doit-on  dire par exemple : « Je m’excuse », «Veuillez m’excuser », «Excusez-moi » ou encore «  Je vous prie de m’excuser » ? Si Arlette Chabot ne peut pas répondre, peut-être que son ami luxembourgeois, Monsieur Juncker, pourrait éclairer notre lanterne ?
Parmi les lauréats des années précédentes, on trouve Jean-Pierre Elkabach, Jean-Marc Sylvestre qui parlent tous deux la même langue que celle de Little Nikos ; Jacques Pradel qu’on a heureusement perdu de vue ; Patrick de Carolis qui a fait mine de tirer la langue à notre Président et l’inénarrable Michel Drucker qui n’a de mots avec personne. Cette fois-ci, c’est Jean-Michel Aphatie (que BiBi - mauvais élève - écrirait plutôt Apathie ou Aphasie) qui a reçu récompense.
BiBi ne sait pourquoi ces deux aphorismes de George Haldas lui reviennent soudainement sous les touches de son clavier :
« L’essentiel, écrit le grand écrivain genevois, c’est de n’être ni du côté du Pouvoir, ni celui de l’Argent. Pour le reste, à chacun son drame ou sa tragédie » et plus loin : «L’acharnement à écrire est quasi un acharnement amoureux. L’énergie minutieuse qu’on n’accorde pas au plaisir, on la met à la disposition de la phrase. Qui doit susciter chez le lecteur ce très haut plaisir vital : prendre conscience. C’est-à-dire être pénétré par. Jouissance et fonction de la psyché ». Et encore plus loin mais tout aussi justement : « Surtout ne pas chercher l’approbation d’autrui. Ne pas chercher non plus à l’amuser, ni à l’émouvoir. En un mot à plaire. Chercher seulement à dire, au plus près de ce qu’on sent, les choses. Avec le plus de fidélité. Qui est déjà un commencement de vérité. Et par là même un commencement de relation véritable ».
C’est qu’avec cette non-recherche de l’effet, on est loin de la prose de Roland Dorgelès et de celle de ses amis.


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