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Le Mans - Bois de l’Épau : le chantage et misère sociale

Publié le 04 novembre 2008 par Chictype

Bois de l’Épau : le chantage d’un faux policier

Pour combler ses dettes, un Manceau joue le maître chanteur dans les bois de l’Épau. En juillet, il a soutiré 1 900 € à un homme. Il était jugé hier.

Visage rond, veste de marin jaune et pantalon blanc, le Manceau reconnaît avoir fait « n’importe quoi » pour éponger ses dettes. « Je regrette un million de fois », lâche ce papa de deux enfants, devant le tribunal correctionnel du Mans où il était jugé, hier. Pour avoir soutiré 1 900 € à un homme dans les bois de l’Épau.

« Votre femme ne saura rien »

Les faits se sont produits en juillet : l’homme, au casier vierge, est prêt à se livrer à la prostitution masculine, pour subvenir aux besoins de sa famille. Arrivé sur place, dans les bois de Changé, il change vite d’avis. Et préfère exercer du chantage à un homme, homosexuel, marié.

Le scénario ? « Un partenaire éventuel vous fait un geste », détaille Jean Charbonnel, président du tribunal. Vous vous suivez en voiture jusqu’à un parking. Et vous lui présentez votre passeport, en lui disant je suis policier. » Pour faire vrai, le Manceau fait même mine d’avoir une oreillette. « Je serai discret et votre femme ne saura rien », poursuit le maître chanteur, moyennant finances. Évidemment. Les deux hommes vont jusqu’à un distributeur automatique de billets. La victime retire la somme exigée.

Mais petit hic pour l’apprenti escroc : de retour à son domicile, la victime trouve le scénario légèrement louche. L’homme va porter plainte à la police. « Si cet homme vous rappelle, on ira ensemble au rendez-vous », proposent alors les policiers. Dans le mille ! Le maître chanteur rappelle la victime : « C’est la dernière fois, ensuite votre dossier sera soldé », lui promet-il. Il sera interpellé dans la foulée.

Une somme de 200 € est alors récupérée à son domicile lors d’une perquisition. « Qu’avez-vous fait du reste », interroge le président du tribunal. « J’ai remboursé toutes mes dettes », répond le trentenaire. La victime vient à la barre. Trentenaire également, elle ne demande juste à récupérer son argent.

Anne Fourmel, procureur de la république, requiert alors douze mois de prisons avec sursis, avec 210 heures de travaux d’intérêt général. Une peine retenue par le tribunal.

maville.com


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