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Gérard PARIS, à propos de la poésie de Patricia Laranco.

Par Ananda
Le ressac onirique et cosmique.

"C'est au moment où l'on se figure le moins
que tout est joué que la scène
abolit les masques"

A la recherche d'un lieu focal de la présence, Patricia Laranco nous entraîne dans l'inconsistance de l'instant entre transes, palpitations, extases et bulle d'éternité.
De la surprésence des objets avec leur incantatoire épaisseur, de l'entité corps à l'entité espace vide, des forces vitales et violentes nous traversent dans un kyste intemporel.
Entre le remodèlement du réel et le rétrécissement de l'être, face au cratère du vide creusé par l'immensité du monde, le corps dépossédé mesure ses faiblesses et menace de tomber dans le puits impitoyable du néant :
   "Quand la nuit s'est abattue
   les choses cessent d'errer
   elles sont de retour au
   bercail, au giron de l'UN."
Face aux vacillements qui le traversent, le poète s'évertue à combler ses errements, à la recherche d'une autre naissance, dans le magma du sommeil.
Face aux forces antagonistes liées à la précarité du monde, Patricia Laranco s'oppose au vide et au néant :
"Ce lien existe désormais, par le regard
par cette sphère qui sécrète la paix
blanche"
Par les hoquets d'espace, entre flux et reflux, le poète plonge vers son épicentre secret.


Gérard PARIS.

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