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Dopage en demi-fond, accusations et réactions

Publié le 27 juillet 2007 par Bernard Suzat

La recordwoman de France du 1 500 m, Hind Dehiba (Photo L'Equipe), contrôlée positive à l'EPO en janvier dernier et suspendue deux ans, a transmis, mardi, à la Fédération française d'athlétisme (FFA) un dossier sur les présumées pratiques dopantes dans le demi-fond français. Ce dossier tumultueux, transmis à la fédération internationale (IAAF) et que s'est procuré L'Equipe, s'articule notamment autour du témoignage d'Aïssa Dghoughi, un ancien athlète marocain.
Une dizaine d'athlètes sont ciblés par Aïssa Dghoughi. L'ex-recordman d'Europe du 3 000m steeple, Bouabdellah Tahri, qu'il accuse de «se fournir en produits dopants» auprès d'une certaine «Dorothée Paulmann», agente agréée par l'IAAF et qui serait suivie de près par la justice allemande. Latifa Essarokh et Khalid Zoubaa (depuis suspendus pour dopage), qui auraient «pris de l'EPO et des hormones de croissance à Ifrane» en avril 2003 avec le Marocain Khalid Skah, champion olympique du 10 000 m en 1992. Skah aurait aussi fourni «de l'EPO et des hormones de croissance» à Yamina Bouchaouante. Sont également mis en cause Bouchra Ghezielle (médaillée de bronze aux Championnats du monde 2005) qui se fournirait en produits dopants auprès d'un ancien athlète nigérian ; Julie Coulaud (recordman de France du 3 000 m steeple) qu'il dit avoir vue «s'injecter de la Dynepo (EPO de dernière génération), de l'IGF-1 (facteur de croissance) et de l'hormone de croissance» ; ou encore Mustapha Tantan.

Damien RESSIOT pour l'Equipe
Bouchra Ghezielle, recordwoman de France du 3000 m: «Je n'ai jamais entendu parler de cet ancien athlète d'origine nigériane qui m'aurait fourni des produits. C'est vraiment bizarre que cette affaire sorte maintenant.»
Yamina Bouchaouante, ancienne recordwoman de France du 3000 m steeple: «Je voyais Dghoughi en stage au Maroc. Il a connu des problèmes et je l'ai aidé. Ce sont des mensonges abominables. Pourquoi se réveille-t-il maintenant alors que les faits qui me sont reprochés datent de 2005 ? Si je m'étais dopée, j'aurais battu le record de France (9'33''12 à l'époque).»
Julie Coulaud, recordwoman de France du 3000 m steeple: «C'est complètement faux. Je ne veux pas les blâmer lui et son ex-femme (Essarokh). Mais s'ils sont tombés, c'est de leur faute, pas celle des autres.»
Dorothée Paulmann, agent d'athlètes, toujours agréée par l'IAAF en 2007: «Je n'ai jamais représenté officiellement Dghoughi et je ne l'ai engagé à titre officieux que sur quelques courses fin 2001. J'ai arrêté de l'aider à l'été 2002 parce qu'il avait été plusieurs fois surpris par la police en train de voler dans un supermarché. Je connais Bob Tahri parce qu'on se croise sur les meetings, on se salue, rien de plus.»


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