Manipulation ultime ?

Lundi dernier, Christophe Grébert, nous annonce sur Monputeaux la mise en ligne de son "blog ultime" : onledit.com. "Après avoir consacré beaucoup de mon temps et de mon énergie à ma ville et à l'expression citoyenne sur le web... je veux retrouver le plaisir de bloguer librement, pour rien, pour moi.
Cette adresse Onledit.com n'a pas d'autre ambition..." La note, succinte et au style lapidaire, est ainsi rédigée que beaucoup se sont demandés si Christophe Grébert allait jeter l'éponge et abandonner Monputeaux.

Que nenni ! C'est d'ailleurs bien l'effet que l'intéressé voulait provoquer : il n'a plus rien publié pendant près d'une semaine. Mis en difficulté par l'éclatement de Puteaux Ensemble, par son incapacité à s'imposer comme le leader de l'opposition à Puteaux et l'échec de son entrée au MoDem, Christophe Grébert est à la recherche d'un nouveau souffle. Ultime tentative -désespérée- de reprendre la main, ultime manipulation... Faire mine de partir pour mieux revenir, en invoquant de nombreux messages attristés de ses lecteurs ou encore les encouragements à poursuivre la route avec MonPuteaux. C'est du cousu main, de fil blanc.

Le lecteur attentif ne s'y sera pas trompé. Tout d'abord, la Tribune d'Alternance Puteaux dans le Puteaux Infos de novembre, n'est finalement qu'une pub pour MonPuteaux. Ensuite, on remarquera que le "blog ultime", affiche un lien vers MonPuteaux. Enfin, ce samedi, on assiste au grand retour du blogueur citoyen. Pas moins de 3 billets le même jour. Selon la bonne vieille recette de MonPuteaux, deux d'entre eux dénoncent, sans fond ni argumentation les choix de la municipalité, l'autre montre un balcon au dessus du tabac de la rue Jean Jaurès, rebaptisé "jardin" pour l'occasion et, du coup, élevé au rang de "curiosité" de Puteaux. Bref, on touche le fond. Pas de quoi trouver un nouveau souffle !

Mais, venons-en au fond. Que reproche-t-il ? Que propose-t-il ?

Côté reproches, rien de nouveau sous le soleil. Christophe Grébert entretient un sorte de haine sociale gauchisante et démagogique contre la transformation urbaine et sociologique de notre ville. Position qui l'avait déjà conduite à critiquer très fortement la réalisation du programme Hausmannien rue Marius Jacotot, ou à qualifier Puteaux en plage de "ghetto de riches", reprenant à son compte l'expression d'un journaliste de Marianne. En un mot, Christophe Grébert est contre le développement de la zone résidentielle. Il emploie d'ailleurs pour cela le terme de "logements de grand standing". Une opposition purment idéologique, fondée sur la crainte de voir arriver dans ces réalisations immobilières un électorat de droite qui renforcerait l'assise de Joëlle Ceccaldi-Raynaud. C'est le syndrôme Levallois. Pourtant, j'ai pu le constater lorsque j'étais chef de Cabinet à la mairie de Rueil à la fin des années 80, rien n'est moins sûr. Ces immeubles attiraient aussi beaucoup de personnes qui avaient le portefeuille à droite, mais le coeur à gauche. Aujourd'hui, on dirait des Bobos. Ceux-là même qui, s'ils ne votent pas socialistes, risquent fort de voter pour le MoDem, le nouveau parti de Christophe Grébert !

Mais bon, après-tout, c'est son opinion et, en soi, elle est respectable. Mais quelle alternative nous propose Christophe Grébert ? Fallait-il laisser les immeubles délabrés de la rue Mars et Roty, ainsi que ce parking aérien disgracieux ? Fallait-il construire à cet emplacement une concentration de HLM ? Dans le programme de Puteaux Ensemble, nous proposions, comme ce qui va être réalisé par Joëlle Ceccaldi-Raynaud, d'y implanter des commerces. Mais, j'y reviendrai dans mon prochain billet, Christophe Grébert est aujourd'hui contre cette idée.

Les Putéoliens ont le droit de connaitre les contre-propositions de Christophe Grébert et de Puteaux Alternance sur ce dossier précis. Cela mérite bien quelques billets détaillés sur MonPuteaux ou sur son blog d'élu. Sinon, inutile de prétendre engager le débat et son opposition systématique n'a pas de sens.

L'autre reproche n'est pas plus fondé sur des arguments solides. La critique porte sur les pots installés rue Eichenberger. Une réalisation qu'il préfère discréditer en la qualifiant de nouvelle "obsession" du maire, avant d'esquisser quelques arguments fragiles : taille des pots, espace sur les trottoirs. Or la photo qu'il a prise lui-même et publié sur son blog, montre bien la faiblesse de son argumentation et laisse clairement voir de larges espaces de circulation sur le trottoir de part et d'autre des pots. D'ailleurs, Christophe Grébert ne s'est pas demandé pourquoi il y avait des pots à cet endroit précis (devant le marché Chantecoq), alors que de nombreux arbres sont plantés à même la terre dans les rues de Puteaux. Et comme il ne le fera pas, je poserai la question à la mairie pour vous apporter honnêtement la réponse sur ce blog. Qu'y a-t-il à cet emplacement en sous-sol ? Est-ce pour des raisons liées à l'accès à la halle couverte du marché ? Est-ce lié à l'implantation d'emplacements forains les jours de marchés à cet endroit ? Il doit bien y avoir une raison. Attendons de la connaître pour savoir si elle est bonne ou mauvaise. Là non plus, il n'y a pas de proposition.

Mais que diable ferait-il concrètement s'il était élu Maire de Puteaux ? Il ne suffit pas de déclarer vouloir provoquer l'alternance. Il faut se montrer capable de convaincre une majorité de Putéoliens et lui donner confiance. Avec une telle faiblesse de raisonnement et de proposition... on en est loin !

Je comprends qu'il soit fatigué et qu'il ait envie de "bloguer librement, pour rien, pour lui", selon ses propres termes.