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Adieu prudence

Publié le 09 novembre 2008 par Malesherbes
"Pour moi, il y a une première solution, c’est le crédit hypothécaire. Cela paraît très compliqué, c’est en réalité très simple. Eh bien, ça permet à 70% des Britanniques et des Américains ..., excusez le gros mot mais c’est parce que j’en reviens, d’être propriétaires de leur logement ... contre 56% en France. Dans ces deux pays, comprenez, la Grande-Bretagne et les États-Unis, les crédits sont garantis par l’existence du bien, comprenez, l’existence de l’appartement ou de la maison. Alors, je propose de changer les règles prudentielles imposées aux banques, de simplifier le recours à l’hypothèque et d’en réduire le coût. L’hypothèque doit être encouragée dans notre pays. C’est simple, vous garantissez votre emprunt avec le bien que vous acquérez."
Je suppose que vous avez reconnu le style inimitable de notre grand sachant, celui qui était parti chercher la croissance avec les dents et qui s’apprête aujourd’hui à sauver la planète et la finance mondiale. Quand j’aurai réussi à insérer dans ce billet l’enregistrement sonore de cette intervention de notre Président faite le 14 septembre 2006, vous pourrez apprécier les rires et applaudissements qui ont ponctué cette déclaration visionnaire, et goûter les suspensions et martèlements du débit oratoire de notre prestigieux Président, celui que le monde entier nous envie, si habile dans le discours et si peu efficace en action. Mais, l’essentiel est là : l’important, c’est d’avoir une France de propriétaires.
Dans cet esprit, vendons les logements sociaux à leurs occupants, cela réduira la crise du logement social (ah, excusez-moi mon Président, en dépit de vos exhortations répétées, je ne comprends pas comment), cela rendra tous ces salariés endettés moins enclins à se mettre en grève, à quitter un patron grippe-sous pour rejoindre une région offrant de meilleurs salaires, et lorsque la crise aura rendu la valeur de leur bien inférieure au montant de leur dette, eh bien ils connaîtront le sort de leurs semblables des États-Unis, d’où Il revient. Qu’Il y retourne, et surtout, qu’Il y reste !

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