Sept blogs. Sinon rien !

Il circule entre les blogs un jeu amusant, qui consiste à désigner sur le sien les sept meilleurs blogs, de son point de vue, de le faire savoir à ceux que l'on désigne, et de mettre les liens et la règle du jeu sur son blog. Même si les chaînes de solidarité, ce n'est pas trop mon truc, je trouve le procédé sympathique comme tout. Surtout qu'il permet d'orienter ses lecteurs vers quelques adresses repérées dans la fine fleur de la blogosphère.

Mais le choix est toujours rachidien. J'aurais dû mettre "cornélien", mais la plupart des blogs qui ont choisi de publier ce jeu ont déjà utilisé ce terme. Je voulais mettre "Racinien", pour changer, mais ça sonnait bizarre. Je sais, c'est un peu bête, car je ne vois pas ce que la garde des Sceaux vient faire là dedans. Mais bon... Il faut en choisir sept, pas un de plus, ni de moins. Et il faut que ça ait de la gueule, car la phrase pourvue de ce chiffre magique sera destinée à durer. On dira plus tard "Les sept blogs de Ted et Eux" comme on dit aujourd'hui les sept nains ou les sept samouraïs (Grincheux, Prof et consorts en version manga), les sept merveilles du monde ou les sept erreurs (quand on arrive pas à se souvenir des sept Merveilles), Seven ou sept morts sur ordonnance (le résultat est le même), le taxi G7 qui vous emmène à Sète par la Nationale 7 (la note de frais, c'est une tuerie). Sans oublier les sept mercenaires ou la célèbre Septième compagnie au clair de lune, pour dire à quel point on est en bonne (compagnie). 

Alors voici-voilà donc le résultat de mes blogs à moi. Une semaine avant, un jour après, l'ordre et le contenu aurait été différent. Ici et maintenant, je vais donc vous dévoiler les sept noms, c'est mon septième et dernier mot, Jean-Pierre, je n'irais pas par sept chemins, j'irai droit aux sept buts, moi, quand j'dis un truc, j'le dis.

A toute saigneuse, toute honneuse. Cécile Quoi de 9 ? Un des blogovnis les plus documentés qui soit. Quand vous le lisez, vous vous sentez transportés aux Cahiers de Colette, rue Rambuteau, vous avez une carte backstage qui marche même sur myspace ou bien vous trépignez de bonheur dans une loge du théâtre Tristan Bernard ou dans un concert d'électro. Ça respire le livre fraîchement imprimé et la sueur du bassiste, l'odeur du velours des strapontins et les effluves de cuisine des restaurant thaï. Elle raconte ses dernières calamités personnelles (j'ai perdu mes p... de clés, le vélib pour les nuls de chez nuls, l'épilation par la seule esthéticienne sur Paris ne parlant que l'espéranto, etc.). Elle partage ses choix de restaus, publie ses photos et des dessins, parle de ses dernières découvertes musicales (on l'appelle la dénicheuse). Elle organise aussi des jeux avec des livres ou des places de théâtres à gagner, et ses non moins fameux dîners livres échanges où je vous conseille de venir dans les plus brefs délais. Puis se paye un de ces cuistres enflés qui se prend pour un réalisateur/écrivain/metteur en scène, râle contre les tracas de Paris, court s'acheter 257 livres, fait des portraits chinois, roule des yeux de merlan frit à Pascal Helbé, vous somme de lire le dernier Philippe Jaenada (je ne connaissais même pas le premier, honnêtement), se pâme pour des macarons caramel et beurre salé de chez Charpentier... A part ça, elle travaille (23 minutes par jour chrono) et se repose le reste du temps (petite sieste quotidienne bien méritée de 3 minutes 25 dans le métro, entre Ternes et Courcelles. En sortant, elle pète le feu).

Bref, vous l'avez compris, j'adore son blog. D'ailleurs, je n'ai même plus de place pour écrire les six suivants. De toutes façons, six, c'est nul comme chiffre. A part que c'est un entier naturel suivant 5 et précédant 7, il n'y a vraiment pas de quoi nous en faire un clafoutis. J'exagère, il y en a d'autres que j'aime bien. Je vous en parlerai une prochaine fois.