A quoi sert un blog ? - Question 1 : peut-on gagner sa vie avec un blog ?

Autour de moi, une question revient de manière récurrente : A quoi sert un blog ?
Tout ceux qui ne sont pas tentés de foncer tête baissée pour surfer sur la vague de ce phénomène de mode me la posent. Mon entourage, toujours admiratif devant mon acharnement à consacrer du temps à cette nouvelle passion. Les chefs d'entreprise que je croise, qui voudraient bien savoir ce qu'un blog pourrait bien apporter à leur entreprise, et surtout, disons-le, à leur business. Les "intellectuels" qui éprouvent sans cesse le besoin de tout décortiquer, de tout analyser, de tout expliquer. Les détracteurs, qui dans leur question, induisent déjà la réponse (perte de temps, à rien !). Et enfin, les apprentis web-entrepreneurs qui se prennent à rêver d'une vie agréable où ils pourraient vivre de l'animation de leur(s) blog(s).

Je profite donc de cette pause estivale pour vous proposer une série de billets pour faire le tour du sujet. La question du jour est donc : Peut-on gagner sa  vie avec un blog ?

Les plus fidèles lecteurs de ce blog, savent que je milite pour le développement de ce qu'on appellera "l'entreprise 2.0". Et cela parce que je crois que le blog d'entreprise, sous ses multiples formes internes et externes, est de plus en plus fortement créateur de valeur. Encore faut-il l'utiliser à bon escient et éviter quelques travers les plus grossiers. Dans un prochain billet, je reviendrai en détail sur ma vision du blog d'entreprise.
Autre façon de gagner de l'argent : devenir blogueur professionnel. Pas si mal comme idée, si on pense au développement du besoin qui ne manquera pas de découler de la progression de la prise en compte du point précédent. En tout cas, ce ne sont pas les rédacteurs-concepteurs traditionnels des agences de pub qui feront de bon blogueurs (ceux qui, comme moi, en ont fait l'expérience dans leur activité professionnelle, ont tous pu le constater). Mais comme, l'objection la plus courante à l'ouverture d'un blog en entreprise est le manque de temps et/ou le manque de savoir-faire, il faudra bien trouver une solution... Tiens, et si on faisait appel tout simplement à ceux qui savent bloguer, c'est à dire les blogueurs. Il doit bien y avoir parmi nous quelques adeptes de la doctrine Sarkozy "travailler plus pour gagner plus !"

Enfin, last but not least, la formule qui fait rêver : et si nos passions intéressaient tellement de monde qu'on pourrait en tirer des revenus confortables ? La solution miracle : la monétisation. Miracle ? Vraiment ? Quand on y regarde de plus près ce n'est pas si simple. Il faut d'abord devenir "blogueur influent" et gravir à la force du clavier les marches du top des blogs. La route est longue et semée d'embûches. Il faut tout d'abord parvenir à un bon référencement, s'insérer dans les principales communautés, s'ouvrir aux autres et engager les discussions dans les commentaires, etc. Mais cela ne suffit pas. Il faut écrire. Et écrire en quantité. Car c'est le nombre de billets qui élargit l'offre et permet de bénéficier, par effet cumulatif, de bénéficier d'un trafic conséquent. Et, sur ce plan, la barre est haute : plusieurs dizaines de milliers de billets pour les blogs les plus influents.
Pour autant, devenir blogueur professionnel en vivant de son ou de ses blogs ne parait pas irréaliste, comme en témoigne la réussite de certains blogueurs anglo saxons. Mais ceux-ci ne jouent pas à armes égales avec les blogueurs francophones : ils disposent d'un marché potentiel sans commune mesure. Alors, pour gagner sa vie, faut-il bloguer en anglais ? Je vous laisse vous faire votre propre idée à la lecture d'un très intéresant billet posté sur le blog simple entrepreneur, le blog de Stéphane Thomas. Ce dernier a mené une enquête sur les revenus de la blogosphère francophone, ce qui lui permet de publier en exclusivité le classement des blogs écrits dans la langue de Molière en fonction des revenus qu'ils génèrent. Et pour ceux qui veulent persévérer dans cette voie, vous trouverez quelques conseils utiles et surtout plus d'une centaine de commentaires... Preuve que le sujet fait couler de l'encre (ou, putôt, du pixel !).