Grey’s anatomy : 5.08 These ties that bind

Alex n’a pas de chance. Chaque fois qu’il tombe amoureux, la fille est folle à lier. Hier Rebecca, aujourd’hui Izzie. Déjà annoncé dans l’épisode précédent elle se met à voir des Denny partout et à moins d’avoir un frère jumeau invisible, la demoiselle devient tarée. Shonda Rhimes se vengerait elle des déclarations de Katherine Heigl cet été en écrivant une intrigue aussi pourrie ? Comme Grey est davantage célèbre pour les coups bas de coulisses ça ne serait pas étonnant.

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Hahn a disparu. Le rôle du chef de cardiologie est visiblement un poste maudit dans cet hôpital. Et Hahn n’aura pas eu droit à un vraie sortie. On prend l’excuse de la dispute avec Callie pour se séparer du personnage mais comme le dit Cristina elle et Meredith se disputent souvent, il n’y a pas de problèmes avec ça. Et on classe le dossier lesbienne en disant simplement que c’était une phase ni plus ni moins. J’ai bien aimé le jeu de mot ” oncebian, twicebian ” autrement dit lesbienne une fois, lesbienne deux fois.

Pour la remplacer, on sort de nulle part le personnage de Melissa George, best friend forever de Meredith Grey, vous la croyez celle là ? Elle agace Cristina et Derek mais pour l’instant je la trouve sympathique Sadie. Pas trop envahissante, à mi chemin entre les internes et Meredith. Elle peut être intéressante mais restera t’elle longtemps ? Là est toute la question. On n’est jamais sur de rien dans Grey’s anatomy, les nouveaux ont toujours du mal à s’incruster au noyau de base. Seul Sloane a su y arriver et pourtant il est loin d’être le personnage le plus sympathique, ni le plus développé. Pour pallier au départ de Hahn, Cristina rejoint la bande de Mark et Callie tout en gardant un œil sur le toujours étrange docteur Hunt. Un attardé émotionnel comme Karev apparemment. A la place d’une enfance traumatisante, on prend comme excuse la guerre en Irak pour expliquer son comportement de parfait goujat. Certes une guerre extrêmement dure pour les soldats revenus du front mais qui est seulement un prétexte dans Grey’s anatomy. Aucun traitement de fond, juste un simple prétexte qu’on ne prendra pas la peine d’explorer alors qu’il serait tellement intéressant d’approfondir les blessures de Hunt et de Karev. A la place, on nous bassine avec les je t’aime moi non plus de Derek et Meredith. Ah non, ça non plus on n’y a plus droit dans la série. On a en remplacement Derek le grand gourou de la vie guidant Meredith sur le chemin des Grey sisters.

Non, je ne dis pas seulement du mal de la série. Car après tout Grey’s anatomy est une série généreuse. La preuve, les intrigues pourries ne sont pas réservées à sa seigneurie Katherine Heigl. Lexi, baptisée officiellement Little Grey peut également en profiter. Après les exercices d’auto piqûres, les internes ont une idée encore plus idiote, celle de se taillader eux mêmes pour apprendre à se recoudre. Et Sadie trouve cela super cool d’appartenir à leur société secrète des joyeux frappadingues. Je ne voudrai pas passer pour un vieux con mais George et Izzie n’ont jamais eu des idées aussi débiles durant leur internat. Faut dire que les résidents n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à leurs élèves, ça c’est évident. Mais eux au moins avaient de l’imagination. On se souvient du poulet ou de la banane de Cristina et Burke pour s’exercer aux sutures.

N’oublions pas, nous sommes dans un hôpital, il y a donc des patients à soigner. Des cas pas tellement intéressants dont on retiendra surtout la participation de l’excellent Mary McDonnell (Battlestar galactica) en chaperon rouge, ah non en médecin atteinte du syndrome d’Asperger. On traite cela de façon légère, à la limite de la farce à certains moments et seule la présence de cette actrice remarquable permet de ne pas verser dans le n’importe quoi.

Au final pourquoi je regarde encore Grey’s anatomy ? L’habitude, l’attachement aux personnages mais aussi car la série n’est fondamentalement pas mauvaise. C’est divertissant c’est certain mais je regarde la série sans la moindre passion, sans la moindre attente. Alors qu’au début, il y avait un vrai enthousiasme à regarder cette série. Aujourd’hui toute passion a disparu mais pas seulement chez moi. On dirait également que les scénaristes n’ont plus aucune ambition à écrire des histoires fortes et prenantes pour cette série. La série fonctionne bien malgré une grosse baisse d’audience, elle se vend bien à l’étranger ainsi que les DVD. Pas besoin d’en faire plus donc on travaille au ralenti et on donne le strict minimum, point. Dommage car au même stade de production, House bénéficie toujours une grande qualité d’écriture malgré un canevas bien plus rigide et j’espère de tout mon cœur que la saison 5 de Lost ne prendra pas exemple de Grey’s anatomy à son retour en janvier prochain.