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102. Boorman : Deliverance

Publié le 19 octobre 2008 par Mouflon
1001 films : Deliverance
Titre français : Délivrance
Palmarès des meilleurs films du 20ème siècle : Au 176ème rang
Film américain réalisé en 1972 par John Boorman (1933)
Avec Jon Voight, Burt Reynolds, Ned Beatty, Ronny Cox, Ed Ramey
Très improbable titre que ce Deliverance.
Les trois survivants de cette merveilleuse escapade sur la rivière Chattooga (frontière Georgia/South Carolina) sont, à jamais, suite à leur aventure, enfermés dans un cauchemar sans issue; ce que confirme la dernière séquence du film. Pas de délivrance en vue pour eux.
Dernière séquence pillée par Brian de Palma pour conclure son Carrie.
Une des séquences les plus célèbres de Délivrance : le duo guitare-banjo.


Billy Redden, le "banjo boy" qui, en fait, ne joue d'aucun banjo, a été sélectionné pour son "look" qui correspondait au fait avéré ou au préjugé (vous choisissez) de la pratique de l'endogamie dans les régions isolées des Appalaches; la pratique de l'endogamie entraînant possiblement le développement de dégénérescences génétiques : syndrome de Down, déficience intellectuelle, malformation congénitale. Avouez que Billy Redden est une belle synthèse de ces 3 éléments.
Tim Burton a déniché Redden dans un boui-boui du sud profond pour lui faire faire une apparition en "banjo man" dans sa production de 2003, Big Fish.
Dans le message précédent, je traitais du procédé de "la nuit américaine" : on en a un bel exemple dans ce film lors de la scène de nuit au sommet de la paroi escaladée par le personnage interprété par John Voight.
Jean-Louis Bory, dans la Lumière écrit (tome 5 de ses critiques cinématographiques) traitant de Deliverance : "le sauvage modèle 1972 ne respecte pas le modèle "bon sauvage" qui fait pleurer d'attendrissement dans les chaumières hippy." Vous savez, j'aime Bory.
Lecture cinéphilique en cours
Zanuck, le dernier grand nabab par Leonard Mosley.
Mais qu'est-ce qu'un nabab?
"Un jour alors que je sortais du magasin du studio, je vis Zanuck quitter la salle à manger et marcher en direction de son bureau. Sa cour l' entourait, composée d'une foule d'assistants, de producteurs et de parasites. Stupéfait, je le vis soudain déboutonner sa braguette tout en parlant et pisser contre un mur. Il y avait plein de monde, mais cela ne le troublait nullement. Il faisait cela à sa manière, aussi candide que n'importe quel gosse des rues."
Y a pas de meilleure définition.
Pour les amateurs de mon palmarès des meilleurs films du 20ème siècle, vous pouvez consulter ici les ajouts faits à la méthodologie.
Évaluation IMDB : 7,9 sur 10 par 28 650 votants
Toutes les informations sur le film sur IMDB
Visionné, la première fois, le 27 octobre 1973 au cinéma St-Denis à Montréal
Après 4 semaines à parcourir l'Espagne et le nord du Maroc, retour tumultueux à Montréal. En descendant de l'avion, puisque plus rien ne m'attache, je décide de m'installer à Montréal. Chômage, petit meublé crasseux, couple en déroute, l'hiver aux portes de Montréal (j'ai toujours haï l'hiver à Montréal). Délivrance peut-être mais, à ce moment-là, je pensais plutôt déroute.
Mais il y a Tomiko, rencontrée à la sortie de la gare à Cordoba, qui, complètement "pétée" (comme dans péter les plombs), sursoit à son tour d'Europe pour m'accompagner à Montréal. C'est pas de l'amour, ça? (Quel mélo!, sortez les mouchoirs; pouaff comme dirait l'Agrippine de Brétécher).
Mon 102ème film des 1001 films

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