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Ségolène Royal et le Modem : l'Aveu !

Publié le 18 novembre 2008 par Dedalus
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L'aveu de l'alliance avec le Modem :

Ce matin sur France-Inter, une auditrice a posé une question limpide à Ségolène Royal : « Madame Royal est-elle capable de nous dire clairement qu'elle est POUR un appel au ralliement des militants du Modem et CONTRE un rapprochement des deux formations politiques. »

La réponse aurait pu être tout aussi limpide : OUI je peux répondre clairement et, surtout, OUI je suis POUR un appel aux militants et CONTRE une alliance entre les deux partis politiques - ou du moins tant que l'un est de droite et l'autre de gauche. Force est de constater que la réponse est NON :



Non, Ségolène Royal - qui par ailleurs n'a de cesse de prôner la clarté - n'est pas capable de répondre clairement à cette question simple. Et oui, donc, il serait envisageable, si Ségolène Royal venait à prendre la tête du Parti Socialiste, que le Parti Socialiste et le Modem s'engagent mutuellement dans un contrat de gouvernement. Et donc oui encore, le Parti Socialiste pourrait de facto se retrouver à gouverner avec les libéraux et se placer ainsi dans l'incapacité, une fois de plus, une fois de trop ! , de mener une politique de transformation sociale ambitieuse à la hauteur des urgences sociales et écologiques du XXIème siècle, une politique résolument ancrée à gauche en rupture avec un libéralisme d'autant plus destructeur qu'il est aujourd'hui moribond. Bref, ce serait le grand retour du renoncement social-démocrate façon fin de XXème siècle et son cortège de désillusions. Un bien étrange moyen de prôner le changement et l'ancrage à gauche voulu par les militants socialistes.

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L'autre aveu : Georges Frêche

Pas tout à fait accessoirement, Ségolène Royal a également été interrogé ce matin sur ses intentions quant à la réintégration de Georges Frêche dans le Parti Socialiste. Le moins qu'on puisse dire est qu'elle a manié davantage l'esquive que la clarté, arguant qu'il s'agirait là d'une décision collective à prendre après qu'elle aurait été élue. Pressé par le journaliste de se faire plus précise quant à sa propre opinion, la candidate s'est cantonné à faire l'éloge d'un homme qui a par ailleurs lui-même confié publiquement avoir négocié son soutien à la motion Royal contre sa réintégration au sein du Parti Socialiste.

Rappelons que Georges Frêche, président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, président de la communauté d'agglomération de Montpellier et conseiller municipal de Montpellier, a été exclu du Parti Socialiste, il y a un peu moins de deux ans, suite à ses déclarations à propos de l'équipe de France de football : « Dans cette équipe il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls. J'ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine. »

Il ne s'agit pas de juger ici du caractère plus ou moins odieux d'une telle déclaration, mais de constater que pour le moins elle est une outrance faite au socialisme, des propos incompatibles avec l'idée-même qu'on peut se faire à gauche de l'universalité de l'homme, qui ne distingue pas les êtres humains selon leur couleur de peau, ou autres caractères ethniques, pour faire des généralités chargées de sous-entendus quant aux aptitudes des uns ou des autres.

Le moins qu'on puisse dire est que venant d'une femme qui en fait beaucoup sur le thème de la France métissée, une telle indulgence est plus que suspecte. Il apparaît sans aucune ambiguïté que des discussions ont eu lieu, que des petits arrangements ont été pris et que des promesses ont été faites en échange de certains soutiens dont on sait qu'ils ont du poids. Pour une candidate qui clame partout le renouvellement des pratiques politiques, ce point est particulièrement éclairant. Ségolène Royal se gargarise régulièrement de vouloir mettre en accord les discours et les actes, mais de tout évidence ce n'est là que du discours...

Une chose est certaine, c'est qu'en cas d'élection de Madame Royal au poste de premier secrétaire du Parti Socialiste, les militants du Languedoc-Roussillon vont devoir attendre un peu avant qu'une équipe rajeunie et des pratiques nouvelles parviennent jusque chez eux. De même que dans les Bouches-du-Rhône, où le très jeune et très moderne Jean-Noël Guérini semble avoir une conception toute personnelle de la démocratie interne.


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A propos de l'ancrage à gauche


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