Le faible écart de voix (42) qui sépare les deux candidates au poste de Premier secrétaire du PS plonge le parti dans une crise à laquelle il va être difficile de trouver une issue satisfaisante. Désormais, toutes les hypothèses peuvent être envisagées. Même la pire.
La proclamation des résultats de l’élection du Premier secrétaire du PS est renvoyée au Conseil National convoqué par François Hollande le mercredi 26 novembre prochain. Cette instance étant à 70% contre Ségolène Royal, il est tout à fait possible qu’elle valide l’élection de Martine Aubry malgré le très faible différentiel qui sépare les deux candidates (42 voix). Ségolène Royal, qui conteste le résultat du vote et réclame un troisième tour, l’acceptera-t-elle ? En l’état actuel des choses, cela paraît peu probable.
Au contraire, le camp Royal semble de plus en plus persuadé de l’existence d’une fraude électorale. Les résultats de Ségolène dans la fédération du Nord, l’une des plus importantes du PS mais surtout fief de Martine Aubry, sont ainsi pointés. En effet, alors que la présidente de la région Poitou-Charentes progresse notablement partout, grâce au report d’une partie des voix hamonistes, dans le Nord son score n’a augmenté que de trois points (lire l’encadré ci-dessous). La violence des propos de Manuel Valls ce midi samedi 22 novembre lors du JT de France 2 est sans équivoque : « Nous tous contre l’appareil, contre ceux qui ne veulent pas changer, tous ceux qui gouvernent, gèrent le parti socialiste depuis des années et qui nous ont menés à cette situation, j’appelle à une révolte militante », a déclaré ce proche de Royal. Les ségolènistes sont donc bien décidés à être dans l'opposition au sein du PS. Mais a-t-on déjà vu une opposition qui représente 50% des voix? La suite
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