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Hommage à Michelangelo Antonioni

Par Alban Ravassard

Bonjour à tous,

Période décidément bien noire pour le cinéma qui perd un à un ses plus grands maîtres. Après la nouvelle de la perte de Michel Serrault et d’Ingmar Bergman hier, voici qu’aujourd’hui nous apprenons que Michelangelo Antonioni nous a quittés à l’âge de 94 ans. Cet article est dédié à sa mémoire et est pour moi l’occasion de rendre hommage à ce réalisateur exceptionnel, au style affirmé et unique, qui a marqué à jamais l’Histoire du cinéma. Veuillez pour cela trouver un bref portrait de ce cinéaste ci-dessous.

 

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Michelangelo Antonioni. Ce nom est connu de tout cinéphile qui se respecte. Que le style si particulier de ce maître du cinéma agace ou réjouisse, il n’aura en tout cas jamais laissé personne indifférent. Antonioni était un des piliers du cinéma moderne. Se plaçant à contre-courant des conventions de narration habituelles, il livrait des films d’une grande lenteur, contemplatifs aux élans mélancoliques.

Car ce qui intéressait par-dessus tout ce réalisateur était les rapports sentimentaux entre hommes et femmes et leur complexité. Il était également le portraitiste d’une bourgeoisie désœuvrée, en proie à l’incommunicabilité, insouciante et inconstante qui se laisse porter par son ennui, et finit par dériver sans but précis. Il s’interrogea également sur son art et sur la limite, difficile à cerner, entre réel et imaginaire (Blow-up).

 

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Cinéaste de l’abstraction et de l’épure, il n’en avait pas moins une esthétique incroyable avec des travaux novateurs et stricts sur la composition des cadres et sur le montage. Il aura ainsi tourné près de quarante films dont les plus connus et reconnus sont « l’Avventura » (qui reçu une distinction à Cannes en 1960 malgré un accueil hostile suite auquel 33 cinéastes français avaient adressé au réalisateur une lettre de soutien), « Blow up » (palme d’or 1967 et véritable chef d’œuvre), « Le désert rouge », « Zabriskie point » ou encore « Profession reporter ».

 

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En 1985, un accident cérébral le laisse dans un état de paralysie partielle et avec une quasi impossibilité de parler. Malgré cela, il ne cessera pas son activité, réalisant « Par-delà les nuages » en 1995 assisté de son ami Wim Wenders. Il reçoit la même année un oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Son dernier film, qu’il a réalisé à l’âge de 92 ans, aura été le premier segment de « Eros », co-réalisé avec Wong Kar-Waï et Steven Soderbergh en 2004. Et même s’il nous a quittés, les images de ces films continueront à nous hanter pour longtemps.


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