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Sarko se chiraquise à Valenciennes

Publié le 26 novembre 2008 par Juan
Sarko se chiraquise à ValenciennesNicolas Sarkozy est venu à Valenciennes mardi 25 novembre défendre l'un de ses mesures de traitement social du chômage, l'élargissement du contrat de transition professionnelle (CTP). Le 28 octobre dernier, il avait discouru à Rethel, première intervention sociale depuis la rentrée.
Nicolas Sarkozy a raison
Mardi, Il a proposé l'élargissement du traitement social du chômage : extension des Contrats de Transition Professionnelle (budget débloqué  : 225 millions d'euros), assouplissement du chômage partiel. Sur ce dernier point, Sarkozy a raison : mieux vaut l'emploi que le chômage. Actuellement, une entreprise ne peut mettre ses salariés plus de 600 heures au chômage technique sauf à les licencier. Sarkozy a proposé d'étendre à 800 voire 1000 heures ce délai suivant les zones d'emploi, et d'accroître de 4 à 6 semaines de chômage technique consécutives les possibilités des entreprises. Il a aussi proposé aux partenaires sociaux "d'augmenter le taux de prise en charge des rémunérations perdues qui n'est aujourd'hui que de 50%".
Nicolas Sarkozy nous trompe

Le Monarque nous trompe. A y regarder de plus près, il se rapproche de son modèle, Jacques Chirac. Il parle davantage, mais brasse davantage de vent.
1. Il n'a pas chiffré le périmètre de ses action. 
Aucune indication n'a été fournie sur le nombre de salariés concernés par l'extention des Contrats de Transition Professionnelle (CTP): "On fait plus que tripler le nombre de bassins qu'on prend, c'est considérable, et je suis prêt à aller beaucoup plus loin encore" a déclaré le Monarque. On lui rétorquerait volontiers: combien de personnes y-a-t-il dans un bassin d'emploi ? 1 000 personnes ? 10 000 personnes ? 100 000 personnes ?  En fait, les CTP des 7 bassins d'emploi actuellement concernés s'élèvent à ... un millier de salariés. Trois fois plus, cela ferait .... 3 000 ! Conclusion : Sarkozy se foutrait-il de notre gueule ?
2. Il a fait des promesses qui n'engagent que lui.
Ce n'est pas la première fois que le Monarque s'engage pour le compte d'autrui. Comme l'a rappelé le Président, les modalités d'indemnisation des chômeurs dépendent ... des négociations entre partenaires sociaux. Et, sur ce sujet, on sait qui bloque : le M-E-D-E-F. Sarkozy est resté dans la position facile du Chirac de la Fracture sociale: "Y-a Qu'A - Faut-Qu'On"
3. Il n'a pas renoncé à deux mesures phares de sa présidence qui sont dangereuses et inefficaces : le soutien aux heures sup et les allègements fiscaux. La défiscalisation des heures supplémentaires est une erreur historique. Elle décourage l'emploi, réduit les cotidations sociales et retraites, et, en période de crise, ne sert à rien. La suppression du bouclier fiscal et de la défiscalisation des successions sont une question de justice sociale. la crise demande des efforts. Qui va payer ?
Nicolas Sarkozy n'avait pas le choix que d'annoncer des mesures "sociales" ce mardi. Jeudi seront annoncés les dernières statistiques du chômage, celles d'octobre. Laurent Wauquiez a prévenu qu'elles seraient très mauvaises.
Quand le président français nous annonça qu'il prévoyait un large plan de relance de l'économie dans 10 jours, on se prit à rêver et on comprit. Il nous faisait rêver. Les mesures adéquates sont connues. Il n'avait qu'à s'inspirer de Gordon Brown.
Le préfet du coin a dû confirmer que le Président, comme à chaque déplacement officiel, a fait un crochet discret chez les militants locaux, à Saint-Saulve, la ville de la députée Cécile Gallez. Loin des caméras, le chef de clan prend soin de motiver "ses" troupes.
Il a raison, les Français semblent y croire.
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