Magazine France

A quoi sert le monde du “privé”? Au bonheur, jeune padawan!

Publié le 30 juillet 2007 par Frednetick

C’est une bonne question et je me remercie d’avoir bien voulu la formuler dans des termes ouvrant aussi large le débat. Le privé que l’on oppose en général au public est un peu comme le côté obscur de la force. Le décor est posé, voyons en les acteurs.

Au sommet, l’empereur, mister profit. Il est celui vers lequel tout le monde se tourne, les plus afficionados allant jusqu’à lui vendre (hé oui, on ne se refait pas) leur âme dans un délire très Faustien.

Vient ensuite dark dollar, le bras droit de monsieur Profit (pour les amateurs de série, la comparaison n’est pas forcément des plus avantageuses..). Il assure à l’oncle Sam (samuel? sammy le pote de scoubidoo?) une main mise sur le monde qui lui permet d’imposer à peut près tout et n’importe quoi sans soulever le plus léger haussement de sourcil. Dark dollar est quand même super sympa puisqu’il évite d’être trop ouvertement pro-dictature, bien que la liberté d’entreprendre soit bien plus grande dans ces contrées hospitalières pour ceux qui ont des devises à dépenser.

Vous avez ensuite les chasseurs de primes, aussi appelés spéculateurs, mais n’utilisez pas ce mot ils n’apprécient pas (à peu près autant qu’une lampe braquée dans les yeux un matin de cuite géante). Non préférez le mot d’investisseurs éclairés. Leurs millions font le tour du monde plus rapidement qu’un ballon de Steve Fossett et en laissant moins de trace qu’un avion furtif, canardent une monnaie, une entreprise (oh le beau LBO !!!), voir une économie entière s’ils sont prit d’une fièvre joueuse. Aussitôt arrivés, aussitôt partis, kaizersauzë style, en moins claudiquant.

Puis une myriade de gardes blancs, payés grassement pour jouer les petits chefs avec les péquins moyens.

Les péquins moyens dont l’empereur profit veut une chose, leur blé. Cela fait très gabelle, dime etc mais ce n’est pas si éloigné que cela. Pour ce faire, aucun répit.

Dès que l’on trouve un domaine rentable auprès d’un acheteur un tant soit peu solvable1 , on fonce. Si d’aventure un jedi du public tente de s’interposer, criez haut et fort “CONCCUUURRRENNNCCCCE “, s’il est doué d’un minimum de raison il s’écartera.

Mais attention parfois ces baltringues en tenues de clown, probablement cérébralement vidés pour avoir tenté de résister au marketing, ne veulent pas lâcher prise. Ils tenteront alors  de vous amadouer avec des phrases mielleuses (mais parfaitement stupides), type “l’Homme n’est pas une marchandise” ou ” droits de l’Homme inaliénables”, c’est retors mais vous voilà prévenus, ne pliez pas, vous êtes dans le droit chemin, ils sont les rebus d’une humanité archaïque.

Pour l’eau, le gaz, le wifi, l’air même, n’hésitez pas, réagissez et investissez !!!!

Et si malgré vos efforts humanistes (abus de position dominante, dol, lésion, vol d’information, traffic d’influence etc) rien n’y fait, vous devrez vous résoudre à utiliser les tribunaux. N’ayez pas peur, vous en trouverez forcément un qui vous donnera raison.

Allez, et que la force soit avec toi, jeune padawan.

  1. En cas d’hésitation prolongée de la cible, ne paniquez pas, ayez recours au marketing et le pigeon accourrera immanquablement, persuadé d’être hype, voir même 2.0 [Retour]

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Frednetick 24 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines